Bakary Fofana : «gouvernement et opposition, la Guinée et les guinéens ont besoin de la paix »

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Préoccupé par la situation sociopolitique de la guinée, l’ancien président de la commission électorale nationale indépendante (CENI) a invité le gouvernement et l’opposition à une entente mutuelle l’annonce a été faite dans une déclaration rendue public ce lundi 20 janvier 2020 à la maison de la presse de Guinée.

Lisez…

Depuis des années, au lieu de tisser et reconstruire des référentiels communs, un minimum de consensus national fondé sur des valeurs et visions communes, nous avons  optés pour le nombrilisme, l’ethnicisme, le régionalisme, l’égocentrisme. Chacun cherchant à écraser l’autre.  En oubliant que si ce dernier n’existait pas, il aurait été de même pour nous. ‘’La politique  du pour soit’’ est entrain de détruire notre pays, au lieu de la construction d’une identité commune.

Les vendredi et dimanche, nous entrons dans les mosquées et les églises  pour implorer en groupe la grâce divine. Des notre sortie de maisons de prières,  l’autre devient mon concurrent. Il n’est plus mon coreligionnaire, mais mon adversaire, mon ennemi. On oubli que je viens de me joindre à lui pour demander pardon à Dieu pour nos fautes commisses et sollicite sa grâce.

Nous créons des associations, Sociétés privés, des Mouvements politiques, des Organisations sociales etc. Au service de la collectivité dit-on. Au contraire, c’est d’avantage pour satisfaire notre égo (économique, matériel, politique, de reconnaissance sociale etc.) Pendant ce temps la collectivité se délite. Ou est le civisme ?

Notre société se caractérisait par la considération donnée à l’être humain, à travers la solidarité, la disponibilité pour l’autre. Nos villes à présent se déshumanisent.

Il y a de moins en moins de justice entre les individus, entre les populations de nos communes urbaines et celles villageoises.

Et après on crie : la Guinée, la Guinée, la Guinée.

Le pouvoir divise, les politiques se déchirent et entrainent avec la collectivité nationale, quand la société civile perd son identité, sa raison d’être devient un instrument.

Chaque pays est régit par des lois. Est-ce normal de les mettre  de coté pour créer un consensus ? Oui si c’est pour faire la paix et le développement. Mais faire un consensus au dessus des lois, et sans  aboutir à la paix, c’est une trahison des deux acteurs :

Gouvernement et opposition. La Guinée et les guinéens ont besoin de paix, de concorde, d’unité et de développement.

Les uns et les autres, arrêter les propos incendiaires et va t’en guerre. Ces déclarations sont révélatrices de la volonté de ceux qui les tiennent, d’aller ou non vers cette société de stabilité et de paix, sans lesquelles, il n y a pas d’expression de droits et devoirs des citoyens. Protégeons les contre eux-mêmes pour protéger le pays.

C’est le bon moment pour les religieux, les jeunes, les femmes, les sages, les bonne volontés de parler de paix. D’agir vigoureusement en allant plus loin dans cette direction.

La CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) est un organe, une institution sensible dans nos pays en voie d’apprentissage de la démocratie. Faites attention. Une bonne élection n’est pas la démocratie, mais un indicateur de la qualité de la voie choisie pour atteindre. Il faut que les guinéens se respectent entre eux.

Mr le président de la République, ni l’Opposition, ni les syndicats n’ont de bilan à présenter.

Seul vous, en avez, pendant et après. Monsieur le président regardez, le pays bascule.

Ceux des guinéens qui aspirent à être au pouvoir, doivent savoir que c’est plus facile de construire un pays en voie de redressement que de le relever quand il est à terre.

Seul le bon Dieu sait combien de temps durera ce pouvoir. Face à l’inconnu pratiquons la sagesse publique.

La mésentente retarde le progrès, et la violence détruit un pays.

Que le bon Dieu répande sa miséricorde sur la Guinée et les guinéens.

Amen

Rédaction

 

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