A l’image de bon nombre de citoyens guinéens, dame Makia Kouyaté vendeuse d’haricots au centre émetteur de Kipé/Ratoma manifeste d’ores et déjà ce qui pourrait l’advenir pendant le mois saint musulman.
A l’en croire, elle est en train de subir déjà les affres de la pandémie qui sévit à travers le monde. « Depuis que la maladie s’est déclarée en Guinée la clientèle à fortement diminuer, ainsi pour éviter de gaspiller, j’ai réduit la quantité que je préparais avant. Mais malgré cela, je rentre parfois à la maison avec une bonne quantité, les clients ne viennent », a déclaré Mme Makia Kouyaté.
Puis de s’interroger comment pourra-t-elle subvenir les besoins de sa famille ? « J’ai beaucoup d’inquiétudes : je me demande comment je vais m’en sortir pendant le ramadan, puisque je ne vais pas pouvoir préparer. Dans d’autres pays, tu peux préparer parce que ce n’est pas tout le monde qui jeûne, mais ici si tu le fais, certains vont te traiter de mécréante », a-t-elle fait remarquer.
A la question de savoir, si elle ne pourra pas le faire dans la soirée : « vous savez ici à partir de 18h tout le monde cherche à partir, il n’y aura pas de clients, si c’était quelque part vers Kaporo, là au moins, tu peux espérer avoir a de la clientèle mais ici ce n’est pas possible », a-t-elle indiqué.
Richard Dassassa