NEGOCIATIONS SOCIALES : les lignes restent figées

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Une nouvelle fois, les négociations entre le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) et le gouvernement de ce lundi 15 octobre, n’ont pas abouti au résultat escompté. Chacun partie campe sur sa position. Pendant ce temps, la grève continue.

 

« Ce qu’on peut retenir de la journée d’aujourd’hui, c’est que les lignes n’ont pas bougées, pas du tout. Nous étions venus dans l’espoir que le gouvernement allait nous faire une proposition concrète autour des 8 millions négociable. Mais malheureusement,  très malheureusement, le gouvernement est sur sa position, rien n’est possible dans ce cas », a expliqué Oumar Tounkara du SLECG, au terme de la rencontre. Pour lui, le refus du gouvernement d’accéder à la revendication du syndicat des enseignants est une fuite en avant. « L’accord a été signé le 13 mars 2018, avec les plus grands commis de l’Etat. Et nous sommes très surpris qu’on nous dise maintenant qu’on est à 10 mois de l’année et que ce n’est pas possible », déclare-t-il. Avant d’ajouter : «  gouverner c’est prévoir ! Les conflits entre employeurs et employés sont inhérents à la vie. Mais il ne faut pas attendre que le conflit se transforme en crise pour trouver une solution ».

Selon lui, le SLECG sort de cette rencontre avec le sentiment  que le  gouvernement banalise ses revendications.  En réponse, martèle-t-il, le SLECG, à son tour, reste ferme sur sa décision. «  L’assemblée générale des enseignants qui s’est tenue samedi passée a décidé que si nous n’avons rien autour des 8 millions, nous devons continuer à observer le mot d’ordre de grève», a-t-il rappelé. A son avis, il  n’est pas nécessaire d’être  un inspecteur financier pour savoir que l’argent circule à flot. « Mais cet argent est confisqué par un groupe d’individus qui se moquent de la misère des enseignants.  Donc les enseignants de Guinée nous chargent de dire aux membres du gouvernement que tant que quelque chose n’est pas fait autour des 8 millions, nous allons observer le mot d’ordre de grève », a conclu Oumar Tounkara.

A noter que la partie gouvernementale n’a pas souhaité donner son point de vue, à la fin de la rencontre.

Balla Yombouno

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