Ce samedi 16 janvier 2021, le secrétariat des affaires religieuses a organisé une journée de réflexion sur les mutilations génitales féminines au centre islamique de Guinée dans la commune de Dixinn. Cette journée de réflexion se situe dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’implication et d’intervention des leaders religieux et des femmes Issues des organisations religieuses de Guinée.
Dans son intervention, Elhadj Aboubacar Sidiki Nabé, directeur adjoint du bureau de stratégie et de développement au sein du secrétariat général des affaires religieuses, est revenu sur l’objectif de cette journée de réflexion sur les mutilations génitales féminines ( MGF).
» Nous avons initié cet atelier c’est pour que les femmes parlent entre elles, la résolution qui sortira pour bien aider à améliorer pour la promotion de l’abandon des violences basées sur le Genre y compris les mutilations génitales féminines », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : » Ces MGF ne sont pas parmis les cinq piliers de l’islam,et les médecins nous ont montré les conséquences de cette pratique ancestrale.nous notre obligation c’est la protection des femmes et filles », a-t-il ajouté.
De son côté, le directeur national Adjoint des affaires chrétiennes, Emmanuel Kourouma représentant du secrétariat général des affaires religieuses se réjouit de cette rencontre des femmes religieuses.
» Je suis très content de voir un atelier qui réunie les femmes pour réfléchir sur les mutilations génitales féminines avec ses conséquences. Depuis des années nous menons cette lutte au fur et à mesure que nous continuons, nous gagnons en expérience pour banir complètement les mutilations génitales féminines en Guinée. C’est d’abord une souffrance que les femmes vivent, nous ne pouvons pas mieux connaître les souffrances des femmes à leurs places « .
Pour la représentante de la région de N’zerekoré, madame pasteur Touré, née Rite Léno n’a pas hésiter a expliqué les efforts qu’elles mènent pour la lutte contre ce fléau et rappelle que la lutte continue.
» Nous pensons que dans l’église au niveau de N’zerekore beaucoup de femmes ont compris très tôt, il y’a même une maman âgée de 80 ans qui n’est pas excisée. La lutte n’est pas finie nous continuons à sensibiliser et enseigner, parceque la vision de Dieu, il a dit tout ce qu’il a créé est bon, et quand il a créé l’être humain il a dit que c’est très bon. Donc je me dit que l’homme ou la femme est au complet sans qu’on ne la touche. Toucher une femme c’est toucher le cœur de Dieu. Alors nous allons sensibiliser les femmes pour dire, la manière dont Dieu nous a crée vous êtes très belle, restez telle que Dieu vous a créé ».
A noter que les participantes sont venues des préfectures de N’zérèkore, Faranah, Mamou, Labé Kindia coyah Dubréka et les cinq communes de la capitale qui vont échanger les expériences pour banir cette pratique néfaste à la santé de la femme et la jeune filles.
Bolokada Sano