Quelques heures après la sortie médiatique des avocats du Groupe Djoma media SA, le procureur général près de la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright a pris la parole. C’était ce mardi 1er février 2022, au cours d’un point de presse animé à son bureau.
Dans sa communication, le procureur Charles Wright a déclaré que le parquet général près de la cour d’appel de Conakry a constaté avec regret la communication des avocats du groupe Djoma SA. «Le parquet Général près de la cour d’appel de Conakry constate avec regret la communication erronée et de détresse par voie de presse du pool d’avocats par DJOMA GROUP en désespoir de cause suite à l’intervention de Monsieur le procureur général près de la cour d’appel de Conakry en date du 21 janvier 2022 devant la presse et au communiqué de Monsieur le procureur spécial près de la cour de répression des infractions économiques et financières CRIEF.
Selon lui, il est de la responsabilité de Monsieur le procureur général en sa qualité d’autorité chargée de l’action publique dans son ressort et par respect des principes édictés à l’article préliminaire du code de procédure pénale, d’informer et de veiller aux garanties des droits des parties dans les affaires citées au cours de la première communication faite le 21 janvier 2022.
Poursuivant, le procureur général a précisé ceci : « Faut-il rappeler que les Avocats constitués par DJOMA GROUP ont, pour détourner l’opinion sur l’essentiel des procédures enclenchées depuis l’annonce de l’opérationnalisation de la Cour de répression des infractions économiques et financières CRIEF et, surtout, la communication du procureur général suite à la dénonciation faite par l’agent judiciaire de l’Etat, dans son courrier N°0031\PRG/AJE/2022 en date du 20 janvier 2022 reçu au secrétariat du parquet sous le numéro d’arrivée 95/2022, utilisé la voie de presse pour jeter de l’anathème sur les procédures tant par devant les juridictions ordinaires que par devant cette juridiction spéciale », ajoute-il.
Concernant la prétendue violation de la présomption d’innocence, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry rassure. « Le parquet Général est régi par les principes gouvernant le ministère public. Rien n’interdit au procureur général de porter à la connaissance du public, les dénonciations portées à son intention. Si les procureurs d’instance sont fondés, après l’ouverture d’information, de communiquer, aucune disposition légale, générale ou spéciale ne fait défense au parquet général, dans son rôle d’animation, de coordination et de veille de l’application de la loi pénale de son ressort, d’en faire autant ».
Enfin, il a souligné que dès lors que le parquet Général avait indiqué que les faits reprochés à DJOMA GROUP étaient des faits présumés, notamment de corruption, de détournement tout en précisant les sommes incriminées qui sont d’ailleurs réelles, constantes tangibles telles que résultant des pièces du dossier de la procédure, il ne saurait y avoir violation de la présomption d’innocence, encore moins de la violation du secret professionnel.
Barry