vendredi, novembre 22, 2024
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Le ministre du Commerce Bernard Gomou est-il devenu porte-parole de Kaba Guiter ?

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“Sur le processus d’unification, je suis très satisfait parce que personne ne pouvait s’imaginer si les trois patronats CNP-PAG-CPG pouvaient accepter de venir parce que je les ai invités à mon cabinet”, dit-il.

Acte I. Passons outre le fait qu’il s’exprime dans un verbiage inintéressant. Le ministre informe l’opinion publique qu’il est déjà satisfait (de quoi? de ce processus n’ayant pas encore abouti? de la confusion entretenu?du plan diabolique visant à exclure le président du CNP-Guinée Elhadj HabibHann?)

”Ils sont venus, je les ai dit effectivement ce dont le chef de l’État a besoin, ce dont le Premier ministre a besoin, aujourd’hui d’un patronat unifié”, ajoute-t-il. Son pataquès qu’un collégien ne tarderait pas à exhumer est ahurissant.

”Déjà dans la salle, il y avait Kaba Guiter qui représentait le CNP, il y avait Ismaël Keïta qui représentait le PAG et le CPG était représenté par KPC. Séance tenante, ils se sont tenus la main. Ils se sont salué. Ils ont dit – Monsieur le ministre, nous allons dans votre vision, nous allons dans un patronat unifié”, lance-t-il au micro de Fim FM.

Rien de nouveau sous le soleil, si ce n’est le niveau d’un ministre limité qui affiche clairement -sans la moindre précaution- sa position et son soutien total à Kaba Guiter vis-à-vis du président Elhadj Habib Hann, lequel reste et demeure le président régulièrement élu du CNP-Guinée, à la suite d’un congrès électif.

Acte II. Le ministre Bernard Gomou a pris partie. C’est là un handicap qui va altérer sérieusement son jugement et sa prétendue médiation.

Mais tout le monde n’est pas d’accord avec ce que vous dites, vu la sortie des banquiers, des assureurs, des miniers et bien d’autres opérateurs économiques, martèlent les journalistes de Fim FM.

Comme pour éviter de perdre définitivement la face, Bernard Gomou botte en touche: ”Quand ceux-là m’ont saisi, je les ai invités avec les trois patronats pour se mettre ensemble et mettre un truc consultatif pour me sortir un document qu’ils vont me déposer lundi (NDLR 21 février). Ce document va dans le sens de la proposition d’un nom et la rédaction de nouveaux statuts pour le nouveau patronat. Et peut-être mettre en place un bureau transitoire (sic!) et convoquer le congrès électif dans deux ou trois mois”.

Acte III. Le ministre oriente le clan Guiter, fixe des modalités, donne des directives et date même les congrès. Toutes choses qui compromettent davantage sa neutralité revendiquée et engagent son gouvernement dans une perspective d’immixion dans l’organisation, le fonctionnement et le processus électoral d’une organisation sociale. Cela dénote un manque de culture démocratique et le viol systématique de toutes les dispositions légales en matière de droit social.

Acte IV. Contrairement aux yeux doux qu’il fait à Kaba Guiter, le ”ministron” du Commerce met plutôt la pression sur le président régulièrement élu, Elhadj Habib Hann, pour amener celui-ci à abandonner ses droits et ses prérogatives au bénéfice de son adversaire.

”J’ai demandé à Monsieur Habib Hann, aujourd’hui c’est la Guinée qui doit être unifiée. Il faut que chacun laisse ses egos (sic!) ensemble et de monter à bord dans le même bateau que ses collègues, parce que le fait d’être à la marge et revendiquer, nous ne sommes pas dans la revendication, aujourd’hui nous voulons que tout le monde se mette ensemble pour pouvoir constituer un nouveau patronat”.

Au regard de ce qui précède, on se demande si Bernard Gomou mérite encore d’être retenu dans une équipe gouvernement qui se respecte. Les innombrables lacunes qu’il a exhibées devant les journalistes montrent à suffisance l’utilité de vérifier, en amont, les CV de ceux qui aspirent à de hautes fonctions administratives.

A la place d’un HOMME D’ÉTAT et d’un fin négociateur, l’opinion publique découvre un Bernard Gomou qui tricote le vocabulaire des semi-lettrés, pour ne pas dire les illettrés, compromettant dangereusement les chances d’unification des patronats guinéens.

En lui, l’opinion publique entrevoit l’image d’un gugusse défendant ses propres intérêts et ceux d’un clan. A force de l’écouter, on est contraint et forcé de voir l’action désespérée et les resentiments d’un gouvernant qui défend son bifteck (les diamants de Banakoro ont une vertu séductrice).

Néanmoins, -et peut-être sans le vouloir- Bernard Gomou a rappelé que le patronat en gestation n’est pas encore né. Ses statuts et règlements doivent être rédigés. Il n’a pas encore de nom proposé. Aucun bureau intérimaire n’est installé. Il faut tout cela pour envisager l’organisation d’un congrès électif devant aboutir à la désignation du futur président du futur patronat unifié !!!

Mais pourquoi Ansoumane Kaba alias Kaba Guiter s’est-il autoproclamé président d’un truc qui n’existe pas encore ? L’on se rappelle qu’il avait, il y a quelques semaines, distillé cette information dans le site mosaiqueguinee.com, comme quoi il a été désigné par ses pairs pour présider le patronat unifié alors que les négociations venaient juste de prendre date.

Et comme son caractère lunatique est autant connu que sa personne, le site s’est vite rétracté en désaffichant cette infox que lui a balancée le sieur Ansoumane Kaba Guiter.

Aujourd’hui encore, obnubilé et insatiable, il est aidé en cela de son nouveau porte-parole, le ministre du Commerce en l’occurrence, qui crit sur tous les toits que son heureux coquin est le seul reconnu au niveau international par la FOPAO, l’OIT, et quoi d’autre. Oubliant sa débâcle judiciaire en Guinée, où son fameux congrès, organisé en catimini plutôt comme une noce, a été invalidité par une décisiondejustice.

Kaba Guiter ou la mort prématurée de la faîtière annoncée

Autre information lâchée par l’invité de Fim FM, la démobilisation provoquée par la mise en avant de Kaba Guiter par des manœuvres dilatoires. En un mot, l’écrasante majorité des fédérations patronales désapprouvent l’action ségrégationniste du ministre du Commerce qui s’emploie à imposer ce dernier contre la volonté générale.

Il faut s’attendre à la défection massive des banquiers, des miniers, assureurs et opérateurs économiques si le forcing prôné par Guiter et Cie fait mousse. Car ils sont majoritaires les employeurs qui reconnaissent à la famille Hann son rôle historique prépondérant dans l’émancipation du CNP-Guinée. Affaire à suivre!

Par sambegou Diallo 

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