On ne sait toujours ce qui a causé la chute brutale d’un Boeing 737-800 de la China Eastern Airlines lundi 21 mars dans des montagnes du sud-ouest de la Chine. Alors que les secours sont toujours à la recherche des disparus et des boites noires mardi 22 mars, les familles des passagers se dirigent vers les proximités avec des questions qui restent pour l’instant sans réponse.
Le site de l’accident est entièrement bouclé, avec des centaines de secouristes qui passent les lieux au peigne fin : des pompiers, des militaires, des secouristes en blouses blanches… on voit aussi des mini-bulldozers et des ouvriers en gilet fluorescents qui s’activent, sur les images diffusées par la télévision centrale de Chine. Il faut faire vite, car de la pluie a été annoncée pour la fin de l’après-midi.
Absence de carlingue
Si le lieu ne se trouve pas loin d’une autoroute, de Cang Shuao et à moins de deux kilomètres du village de Mo Pai dans le comté de Teng, de la ville de Wuzhou, et près de la région autonome du Guangxi, le lieu de l’accident est entouré par trois montagnes, et il n’y a qu’un chemin pour y accéder.
Ce qui frappe encore dans les images diffusées par les médias d’État de cette clairière à terre rouge, entourée de végétation, c’est l’absence de carlingue : l’incendie a été rapidement maîtrisé, l’impact est peu étendu, selon le journal de la jeunesse de Chine, qui cite les secouristes.
Un décrochage rapide
Après un peu plus d’une heure de vol, l’appareil aurait décroché rapidement de son altitude de croisière, jusqu’à un premier palier. Soit 1 300 mètres, avant de littéralement plonger vers le sol et de se désintégrer. Cela vient confirmer la chute à la verticale évoquée le jour même de l’accident, notamment par des témoins locaux et par les sites de suivi de vol.
Au sol, les autorités ont dispersé de petits panneaux avec des numéros aux côtés des débris reconnaissables: un morceau d’aile aux couleurs rouges et bleu de la compagnie, des restes brulés de cartes d’identités, d’un sac à main ou de portefeuille appartenant aux passagers. Le président chinois a réagi dès lundi soir se disant « choqué d’apprendre » la nouvelle.
Désespoir
Le vice-premier ministre Liu He s’est rendu sur place avec un groupes d’enquêteurs de l’administration de l’aviation civile pour déterminer les causes de l’accident. De plus, la ville de Wuzhou a affecté 29 mini bus et 50 taxis pour aller chercher les familles à l’aéroport, selon le Journal économique de Hong Kong.
Car les proches de disparus sont également arrivés à Wuzhou avec le désespoir et la montagne de « pourquoi » qui entoure habituellement ce genre de catastrophe.
Rfi.fr