La Guinée est un pays laïc sur papier mais, dans nos pratiques quotidiennes non !

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Pour harmoniser et ordonner la société, les êtres humains conscients et penseurs ont cherché à mettre la famille au-dessus de tout, qu’on peut appeler l’État dans sa première forme. En parlant de famille, nous parlons d’une union entre deux personnes de sexe opposés.

Pour ne pas faire comme des animaux, c’est-à-dire, faire des enfants par-ci par-là, depuis belle lurette, les hommes ont priorisé le mariage qui nous permet de s’identifier vis-à-vis d’une autre famille, communauté…
Mais, ce mariage est constitué par des principes sociaux-culturels, religieuses et juridiques. En dehors de ceux-ci, le mariage n’est pas valable.
En Afrique, l’accord des deux familles des personnes qui veulent s’unir viennent en première position.

Si les deux là ne sont pas d’accord, l’union sera considérée comme un simple concubinage. Un couple que l’une des familles n’acceptent pas, ne vivra pas en paix parce « chez nous en Afrique, c’est la famille qu’on mari pas la personne. »
L’opposition des familles a pour cause le plus souvent, la culture, la religion, l’ethnie…

Pour un exemple illustratif, parlons le cas de notre confrère Tamba Zacharie Milimono et Oumou Hawa Bah rebaptisée Esther Milimono qui se sont mariés sans le consentement de la famille de la fille parce que dit-on ils ne sont pas de la même religion d’une part, d’autre part parce que la famille de la fille n’a pas été associée à ce mariage.

Oumou Hawa Bah née de la religion musulmane a accepté de rejoindre la religion de son désormais mari parce que la religion de Tamba aurait exigé cela avant le mariage. Un mariage qui a soulevé de vives contradictions sur les réseaux sociaux depuis
samedi 7 mai 2022 jour du mariage du journaliste. La mariée qui a abandonné la foi qu’elle a trouvé avec ses parents et s’est fait « rebaptiser » Esther Milimouno aurait également abandonnée sa famille pour rejoindre son désormais mari.

Cette histoire continue de faire couler d’encre et salives. Certains parlent de la religion, d’autres de l’amour, la laïcité, la morale ou encore l’ethnie. Si certaines personnes soutiennent ce couple, d’autres par contre ne partagent pas les mêmes avis.

Les commentaires sont divers.

« L’amour est bien et très bien d’ailleurs, puisque nous sommes tous dedans mais la famille est sacrée.
Peu importe qu’on ait choisi telle ou telle religion, ça va de soi, l’idéal est que les parents consentent et bénissent notre union », a-t-on lu sur la page d’un leader d’opium.
Pour un autre commentaire,
« Toutes mes félicitations au frère Zacharie et à la sœur Esther demeurez bénis au nom de Jésus Amen !!! », a écrit un autre.

La laïcité est-elle appliquée en Guinée ?

De son côté, cet autre observateur estime que la Guinée n’est pas un pays laïc d’abord. « L’affaire Tamba et Esther pose un véritable problème de coexistence de rapport entre le droit, la religion, les coutumes et les pratiques ancestrales. Si notre République encadre le mariage en donnant une possibilité à deux personnes ayant l’âge de contracter le mariage, ce droit là est la laïcité de la République mais, pour le moment dans nos pratiques quotidiennes la Guinée n’est pas laïque mais nous tendons vers cette laïcité », indique Pepe Francis Haba.

Sur le plan religieux

Est-ce que l’islam autorise un non musulman à épouser une musulmane ?

Elhadj Mamadou Saliou Camara premier imam de la mosquée Fayçal a donné la position de l’islam. Selon lui, la religion musulmane est claire : Un non musulman ne peut pas épouser une musulmane. « Ce inenvisageable. Même si c’est l’imam de la Kaaba qui scelle et bénisse cette union, chez Allah ce n’est pas un mariage. Ce n’est pas possible. L’islam ne l’admet pas.
Une femme musulmane ne peut pas avoir de mari chez les non musulmans. Qu’il s’agisse d’un chrétien, d’un athée ou d’un animiste… ils n’ont pas de femme chez les musulmans, ce n’est pas possible. Un musulman qui donne sa fille en mariage à un chrétien, il aura violé les interdits de sa religion », précise le religieux.

Et si une femme musulmane renie sa religion, pour l’iman elle ne peut plus hériter les biens de ses parents.
« Si toi musulman, ton enfant décide de renier sa religion pour une autre, il cesse d’être ton fils. Il ne peut plus hériter tes biens tout comme toi aussi, tu ne pourras plus hériter de ses biens même s’il laisse des milliards », explique-t-il.

Sur le plan juridique

La loi guinéenne autorise-t-elle un mariage sans le consentement des parents ?

Les juristes parlent. Pour maitre Traoré, « Ils ont raison sur toute la ligne. Quand on est majeur, on n’a pas besoin d’une autorisation pour se marier.
Le mariage, qu’on l’admette ou pas, est un acte volontaire c’est-à-dire qu’il repose essentiellement sur le consentement des futurs conjoints », avait-il écrit sur sa page Facebook.

Au de la religion ou même du droit il y a ce qu’on appelle les valeurs africaines sociétales ou on dit souvent que le mariage est l’union entre deux familles.

Loupeguinee.com

 

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