Le monde a célébré ce mercredi 3 mai 2023, la journée internationale de la liberté de la presse. A cette occasion, le reporter sans frontière a publié son classement dans lequel le Sénégal est 104è derrière la Guinée.
Ce classement montre que le Sénégal régresse en matière de la liberté de la presse.
Interrogé sur ce sujet, l’éditorialiste Ousseynou Nar Gueye trouve ce résultat normal et ne s’inquiète pas du tout pour son pays. Il l’a avoué au cours d’une interview accordée à notre envoyé spécial à Dakar.
D’entrée, il a fait savoir le nombre d’années dans ce métier. « J’ai 25 ans d’exercice, même si je ne me considère plus éditorialiste que journaliste. J’emploie des journalistes dans mon site d’information, mais je suis plutôt éditorialiste qui fait des tribunes des éditoriaux pour donner mon opinion, mon analyse et mon sentiment sur la marche du monde ».
Selon lui, il est important de célébrer cette journée. « Il est important qu’il ait une journée comme cela, qui replace au centre de préoccupation mondiale, à la figure importante qui est le journaliste. Qui a pour mission de transmettre au public des informations d’utilité publique, comme disait l’ancien président américain, Lincoln : ‘’si je vais me passer ou de la démocratie ou de la presse, je préférai me passer la démocratie’’. J’ai le même sentiment ou la même conviction que lui », dit-il.
Poursuivant son intervention, il a rendu un hommage à certains journalistes. « Mes pensées vont à ce qui se passe en Afrique, dans certains pays comme le Mali, où les medias sont interdits d’exercer, dans certains autres pays du monde où ils sont menacés de mort ou victime même, ou agressés mortellement pour l’exercice de cette belle profession que celui de transmettre de l’information. Donc, je salue des confrères de presse et j’interpelle le public, comme les autorités pour donner juste, place aux journalistes qui font un métier de salubrité public ».
Parlant le résultat du Sénégal fourni par le reporter sans frontière, M. Gueye répond. « Reporter sans frontière a un baromètre qui est fiable. Il dit que le Sénégal a perdu des places, il faut bien l’accepter et le croire. Mais, je pense, la régression du Sénégal que la progression des autres pays qu’il faut saluer, notamment en Afrique. Il y a des pays qui ne dites pas la démocratie mais qui ont beaucoup progressés depuis lors. Effectivement il y a des journalistes interpelés au Sénégal convoqués et gardés par la police. Je pense que c’est une place honorable pour le Sénégal, il n’est pas lieu de s’inquiéter », a-t-il conclut.
Depuis Dakar, Aboubacar Camara