Aujourd’hui, toute opinion contraire ressemble à se tresser les cheveux sur une ruche de poux. Il y’a un proverbe populaire qui assène cette vérité que : « On ne peut pas cacher le soleil avec sa main ». Ici, il vaut tout son pesant d’or, surtout lorsqu’on parle de la politique étrangère de la Guinée, en cette période de transition. Jamais un bilan n’a créé autant de liaisons hertziennes, au point de baliser l’opinion générale. Mais si le brouillard n’était pas la coquetterie du soleil, comme le citait De Xavier Forneret dans Le Figaro, on n’oserait aucunement dissocier la participation ensoleillée du colonel Mamady Doumbouya à la 78ème session ordinaire des nations unies de ce bilan. Même si la tribune des nations est un espace libre à occuper, comme on veut le faire croire, il n’est pas insensé de rappeler qu’elle n’est pas la cour du roi Petaud. Et ce n’est pas la junte Nigérienne qui se plaira à le démentir, pourtant en transition également.
La non-participation de ce pays à cette assemblée générale, est une pilule qui a du mal à traverser l’œsophage de ses autorités. Alors, pour que la voix de la Guinée y résonne comme la cloche de Dhammazedi, pour que ce passage soit écrit en gras, il a fallu qu’un ministre utilise impeccablement les faisceaux de ses réseaux. Raisonnablement parlant, il est à admettre que le prix Nelson Mandela a su manier son art, pour que le président de la transition puisse en user aisément. Il a su aussi le mettre au service des guinéens.
D’ailleurs pour ne pas être surpris par ses tâches, auparavant le ministre des affaires étrangères guinéen s’était fait annoncer dans les arcanes des relations internationales. Parce qu’entre le monde humanitaire international et la diplomatie, la frontière est aussi facile à franchir que la célérité de la lumière. Donc, les rouages des nations unies sont pour lui, un terrain bien connu pour y avoir servi. En conséquence, il est tout à fait naturel que, l’aboutissement heureux d’un tel acte à portée historique, fasse jaillir des sentiments positifs divers, d’un devoir patriotique bien accompli.
Quitte à larmoyer pour se soustraire de l’étreinte d’un soulagement profond. Et en retour, ses compatriotes le lui ont rendu dans un ascenseur électromagnétique à travers un accueil enfiévré. Au département des affaires étrangères, un seul regret peut se lire chez ses collaborateurs, celui de ne pas l’avoir eu comme ministre cinquante en avant.
En outre, que serait la politique étrangère d’un pays sans personnel adéquat dans ses ambassades? Autrefois, des ambassades que par le nom, sans minimum, et le peu de personnel est frappé de sénilité. D’où l’impératif de rajeunir ses missions diplomatiques par des fils et filles de Guinée. Pour repositionner la Guinée dans le concert des nations, il n y’a pas de prix dès lors que l’image du pays en dépend. Il faut absolument des ambassades en quantité et en qualité.
Et pour y arriver, le ministre Morissanda refuse de faire dans la légèreté. Faut-il préciser que, toutes ses nominations sont précédées d’évaluation au scanner diplomatico-scientifique? Et une fois nommé, le promu est cuisiné à 1000% à la science diplomatique au centre de formation (CEFOPED) dédié du ministère des affaires étrangères, pendant plusieurs mois, avant de prendre fonction.
Comme pour dire que, les nominations dans les missions diplomatiques guinéennes, ne sont pas déterminées par des affinités. Mais plutôt, par une nécessité passant par une sélection rigoureuse. La critique fondée est constructive mais, l’inverse extrait cette substance pédagogique.
Par Bella Kamano.