Depuis son arrivée à la tête de cette direction, l’actuel directeur général de la Société des Eaux de Guinée (SEG) est entrain de fournir des efforts pour donner de l’eau à la population guinéenne. Mais malgré tout, le chemin reste encore loin par le manque de civisme de certains consommateurs.
Aboubacar Camara, DG de la SEG l’a fait savoir au cours d’une interview accordée à Djoma TV dans l’émission ‘’On refait le monde’’ du jeudi 05 octobre 2023.
Selon lui, les responsabilités sont partagées entre l’Etat et les usagers en ce qui concerne les problématiques liées à la fourniture de l’eau potable. « Je donne un exemple, le Burkina Faso produit la même quantité d’eau, c’est-à-dire, 150 000 m³ d’eau par jour pour une base clientèle de 300 000 clients. À Conakry, on produit 150 000 m³ d’eau par jour pour une base de données clientèles de 120 à 130 000 clients, alors qu’il y a que 60 000 qui payent réellement l’eau. Aujourd’hui, on a 60 000 qui payent le même volume d’eau produit à Conakry et pour tout Burkina, le Burkina a 300 000 clients. Nous, à Conakry, nous avons 120 000 clients et il n’y a que 60 000 clients qui payent réellement l’eau ».
Dans la même logique, il a évoqué la problématique de la tarification. Pour le DG la tarification pose un problème en Guinée. « Depuis 1994, il n’y a pas eu d’ajustement, en disant que les gens n’avaient pas suffisamment de moyens. Mais, sauf que les mêmes personnes sont prêtes à acheter le bidon d’eau à 1 500 GNF au dehors, mais refusent que le service public fasse un ajustement leur permettant d’avoir 50 fois moins cher le même volume d’eau qu’ils achètent au dehors. Je prends un exemple, les bidons de 20 litres, vous prenez Coléah et autres, ils sont vendus à 1000 à 1 500. Mais, nous, à la SEG, le volume d’eau qui est donné à la population, 350 bidons de 20 litres sont vendus à 700 francs guinéens ».
Concernant les fuites, le patron de la SEG précise. « Nous produisons 150 000 m³ et théoriquement, nous perdons la moitié à travers les fuites. Nous nous sommes dits, récupérons la moitié de l’eau, et à date, nous avons récupéré à-peu-près 30% de ce qui est perdu. À la récupération, on s’est rendu compte que le nombre de clients ne bouge pas. On s’est dit, allons sur le terrain, pour la commune de Matoto, seulement à Yimbaya, en deux mois, on était à 500 000 cas de fraudes ».
Rédaction