Tronçon Conakry-Dogomet : victime de braquages, le chef de parc de bétails d’Entag la forêt lance un cri de cœur

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Souvent victime de braquage, entre Mamou et Dogomet dans la préfecture de Dabola en provenance de Conakry, un vendeur de bétails lance un cri de cœur, afin de construire une banque primaire ou un bureau de transfert d’argent à Dogomet, l’un des plus grands marchés de bétail en Guinée. Il l’a fait savoir lors d’une interview accordée à notre rédaction.

L’insécurité aura atteint son paroxysme, sur la nationale Conakry-Dabola en passant par Mamou par des coupeurs de route, si l’on en croit les informations rapportées par notre source, répondant aux questions, Aboubacar Bob Diallo, chef de parc de bétails d’Entag la Forêt ressortant de cette localité de la Moyenne Guinée.

Dans ces derniers temps, nous a rapporté notre source, des individus armés, non encore identifiés se sont livrés à des actes de vandalismes faisant ainsi des centaines de personnes dépouillées de leurs biens, au grand dam de la brigade de gendarmerie présente dans cette ville.

« Nous avons 380 km entre le marché des bétails de Dogomet et la capitale Conakry. Dogomet est un grand marché de bétails qui a beaucoup d’intérêt.  Mais, nous avons beaucoup de problèmes dans la transaction commerciale de ce marché de bétails. Car, nous n’avons pas de Banque là-bas, ni le bureau d’Orange money dans ce marché.  Il y a beaucoup de problèmes sur la route, surtout le tronçon entre Mamou et Dogomet.

Pour preuve, chaque fois, il y a des coupeurs de routes qui attaquent les commerçants de bétails en provenance de Conakry. Par exemple, tout récemment entre Mamou-Faranah, il y a eu une tracasserie des bandits armés, qui ont attaqué notre collègue commerçant qui partait à Faranah pour faire leurs achats, et ces coupeurs de routes ont tiré sur son pied et arraché leur argent. Dieu merci, il n’a pas perdu la vie.  On est confronté à tous ces problèmes aujourd’hui parce qu’on n’a pas de banque primaire pour faire le transfert d’argent.

Il faut un grand bureau d’orange money pour résoudre ce problème d’insécurité récurrente des commerçants de bétails de Dogomet en provenance de Conakry. Nous interpellons le gouvernement guinéen d’ouvrir une banque ou un bureau de transfert d’argent pour éviter le pire », a acclamé haut et fort.

Dans la même logique, il attire l’attention des autorités compétentes sur les bavures des polices routières. « Avant il y avait des problèmes de sécurité routière entre nous et les services de sécurité routière. Mais, grâce au bon Dieu, nous avons eu un accord avec le gouvernement du CNRD, qui a mis fin aux tracasseries policières.

Il faut signaler qu’actuellement il y a certains services de sécurité routière qui tentent de déstabiliser cet accord, surtout nous, commerçants qui ne connaissons pas le contenu de cet accord sont toujours victimes. Donc, nous demandons au gouvernement de faire face à ces problèmes routiers », a lancé.

Parlant du problème sanitaire de leurs bétails, le chef de parc souligne. « On a des vétérinaires spécialisés en la matière, qui sont disponibles dans ce marché hebdomadaire pour contrôler les bétails avant, pendant et après l’achat. Donc, franchissement à ce niveau sanitaire de nos bétails de Dogomet jusqu’à Conakry on n’a pas de problème », a assuré.

Concernant le vol des bétails, qui est la cause de la fermeture des boucheries clandestines à Mamou, le chef rassure. « Je vous rassure qu’il y a aussi un marché hebdomadaire à la rentrée de Dabola qui a été aussi fermé par les autorités pour le cas de vols de bétails.

Mais, tout cela est dû à un manque de banque et transfert d’argent dans ces marchés de bétails, surtout le gouvernement qui n’a jamais pris des dispositions pour lutter contre ce fléau d’insécurité récurrente des commerçants des bétails en Guinée ».

Pour finir, il lance un message au gouvernement guinéen. « Nous demandons au gouvernement de nous aider à sécuriser nos marchandises, car nous sommes des citoyens guinéens qui se battent pour assurer la sécurité alimentaire et le développement de cette nation ».

Des bandits communément appelés « coupeurs de route » braquent des opérateurs économiques durant leur voyage de commercialisation des marchandises, les dépouillant d’importantes sommes d’argent.

Mohamed Lamine Dramé

 

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