Une personne est morte et au moins 18 ont été blessées à Bambeto, commune de Ratoma fief de l’opposition secouée par des violences ethniques, pendant deux jours, du 02 au 03 mars 2019. Des heurts récurrents dans cette zone aux nombreuses majorités peuhls. Le discorde entre le pouvoir et l’opposition est souvent la cause de conflits entre populations.
Les affrontements ont commencé dans la journée de Samedi après que des Soussous et Malinkés eurent refusé de prendre part au mouvement de grève déclenché par des jeunes de l’opposition à majorité peulhs pour protester contre l’obscurité dans les quartiers de Bambeto qui ont fait une semaine sans le courant.
Les Peulhs sont majoritairement opposants et se considèrent comme les seuls habitants de la Zone. Les Sousous sont généralement minoritaires et se considèrent comme les populations autochtones de la Zone. Selon un habitant de Bambeto qui a requis l’anonymat, « ces affrontements à caractère communautaire sont la conséquence directe de multiples appels de l’opposition qui à chaque fois, fait appel aux jeunes militants et sympathisants de l’opposition de sortir manifester violemment et ces manifestations ont causés beaucoup de morts et des dégâts matériels très importants.
Aujourd’hui à Bambeto des politiciens et militants de la mouvance au pouvoir ne sont pas en sécurité, c’est l’insécurité qui règne dans cette zone de l’opposition, pour preuve monsieur Alhassane Sylla assassiné dans ce conflit inter-ethnique est membre du RPG Arc-en-ciel très influent et connu de la Zone de Bambeto, comme un fervent serviteur du Pr Alpha Condé. J’ai vu une foule qui venait du marché Koloma.
Des jeunes Peulhs armés de gourdins et de machettes. Ils ont commencé à jeter des gros cailloux sur sa maison, j’ai couru jusqu’à la maison. J’ai pu prévenir sa femme, qui est sortie avec ses deux enfants Salifou Sylla et Mariam Sylla, depuis lors on a aucune nouvelle d’eux, vivant ou pas on ne sait rien du tout. C’était très violent. Les jeunes étaient armés de machettes et de gourdins.
Il y a eu beaucoup de blessés. J’ai vu monsieur Alhassane Sylla se faire tabasser. Il a perdu connaissance et a été évacué au CHU Donka, mais malheureusement il a succombé à ses blessures. En tant que jeune leader de la Zone, je côtoie les communautés. Les principaux moments de tensions se ressentent lors des élections. Il faut arrêter de tout ramener à l’ethnicité », a-t-il expliqué notre source sous l’anonymat.
Abdoul Karim Bangoura