Ce samedi 19 juillet 2025, le Collectif des Étudiants de l’Institut Supérieur de Formation à Distance (ISFAD) a tenu une conférence de presse à la Maison de la presse de Conakry. Objectif : dénoncer le retard injustifié dans la remise de leurs diplômes, plus de deux ans après la fin de leur formation.
Face aux journalistes, le porte-parole du collectif, Albert Siba Touama Guémou, a exprimé l’amertume et la frustration des étudiants :
« L’ISFAD a été créé en 2004 pour permettre aux cadres en activité et aux étudiants de suivre des cours à distance. Nous avons rempli toutes les conditions : suivi les cours, validé les matières, et soutenu nos mémoires. Pourtant, depuis la fin de notre formation en 2023, nous n’avons reçu aucun diplôme. »
Selon lui, cette situation empêche les diplômés d’accéder au marché du travail ou de poursuivre leurs études supérieures.
« Dans le monde professionnel, on nous refuse l’accès parce que nous n’avons pas de diplôme. Même les attestations de fin de formation délivrées par l’ISFAD, dûment légalisées, ne sont pas acceptées dans les concours ou les universités. »
Le collectif affirme avoir mené de nombreuses démarches auprès de la direction de l’ISFAD, du ministère de l’Enseignement supérieur et d’autres autorités concernées, sans succès. Pire, ils dénoncent l’attitude de la directrice générale de l’ISFAD, jugée « hostile et méprisante » à leur égard.
L’un des points de tension évoqués par la direction serait la présence de fausses attestations de baccalauréat parmi les dossiers. Une accusation que les étudiants jugent collective et injuste :
« On ne peut pas bloquer toute une promotion pour des cas isolés. Nous demandons une enquête administrative, mais aussi que les autres étudiants, qui sont en règle, obtiennent leurs diplômes sans délai. »
Très remontés, Mr Bah, membres du collectif lancent un ultimatum aux autorités.
« Si les diplômes ne sont pas remis d’ici la fin du mois d’août, nous organiserons des manifestations pacifiques devant les directions de l’ISFAD à Conakry et à l’intérieur du pays. »
Le collectif appelle également à la mobilisation de tous les étudiants de l’ISFAD, qu’ils soient diplômés ou encore en formation, estimant que « l’injustice d’aujourd’hui pourrait devenir leur réalité de demain. »
« Ce que nous demandons n’est pas un privilège, mais un droit. Ces diplômes, c’est notre avenir, notre carrière. Trop, c’est trop. Deux ans d’attente, c’est inacceptable. »
En attendant une réponse concrète des autorités, le Collectif reste ouvert au dialogue, mais exige des actes urgents et responsables.
Bolokada Sano
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