Depuis la prise de responsabilité par les forces de défense et de sécurité, le 05 Septembre 2021, marquant une rupture totale avec un pouvoir oligarchique et gérontocratique qui baignait dans la corruption et les détournements comme système de gouvernance, qui avait pillé non seulement l’économie mais aussi l’espoir de la jeunesse guinéenne, celle-ci n’avait d’autres issus que le désespoir et tout l’horizon demeurait bouché. Le Général d’Armée Mamadi DOUMBOUYA et le Comité National de Rassemblement pour le Développement (CNRD) ont décidé de faire confiance à la jeunesse guinéenne en la propulsant à des postes de direction et de responsabilité, c’était une rupture historique. Une volonté affirmée de sortir du système figé des anciens réflexes pour injecter du sang neuf, du courage, de l’audace, de l’intégrité et une vision nouvelle dans la gouvernance du pays.
En dépit de la bonne foi de nos décideurs, que constatons auprès d’une partie importante des jeunes cadres promus, pour éviter toute idée de généralisation ? Au lieu de se montrer dignes de cette confiance, nombreux sont ces jeunes qui ont troqué l’humilité contre l’arrogance, la compétence contre le clientélisme, le patriotisme contre le culte de la posture. Certains sont devenus plus méprisants, plus distants, plus déconnectés du peuple que les vieux qu’ils étaient censés remplacer. Ils confondent poste et pouvoir, autorité et brutalité, servir et paraître. Comment comprendre que des jeunes cadres, censés incarner l’exemplarité et la proximité, soient aujourd’hui les symboles de l’éloignement du terrain, de l’inefficacité dans l’action publique, et de l’absence totale d’écoute ? Comment accepter que des directeurs à peine nommés en moins de quatre ans, trois ou deux se comportent déjà comme des rois, méprisant les jeunes de leur génération, ignorant les réalités locales, et incapables de produire un seul impact significatif pour leur communauté ?
Le Comité National de Rassemblement et de Développement-CNRD à travers le Général MAMADI DOUMBOUYA leur a offert une rampe de lancement. Ils en ont fait un piédestal d’orgueil. Ce n’est pas la Guinée qu’ils servent. C’est leur ego. Et le peuple en paie le prix. Il est temps de le dire clairement : « ceux qui croient que le changement se résume à occuper un fauteuil n’ont rien compris à la vision du Général Mamadi DOUMBOUYA. Le fauteuil ne fait pas le leader. Ce sont les actes, le terrain, l’impact. Attendons de voir la suite, après l’organisation de l’élection présidentielle à laquelle le Général d’Armée Mamadi DOUMBOUYA est quasiment sollicité par le peuple ».
Qu’ils continuent dans leur parade, au lieu d’accomplir leur mission. Dans cette allure, ils seront non seulement une déception mais aussi un frein au progrès. Ceux qui veulent changer, faites-le pour votre bien. Ne croyez pas que les jeunes non promus vous jalousent ou cherchent vos postes ! Impossible. Puisque beaucoup gagne déjà leur vie dans leurs entreprises et initiatives, mais ne soyez pas des freins pour bloquer ou saboter leurs initiatives sinon on se connaît dans le pays-là, on connaît qui faisait quoi ? Et, qui était qui avant le CNRD? Qui est brillant depuis toujours ? Sans volonté de polémiquer, je demande même si on se s’aime pas, respectons-nous et faisons avancer notre pays, chacun à la place qu’il est et avec les outils de développement qu’il dispose?
PAUL KAMANO
Entrepreneur & Business Angel
Coordinateur d’un Think tank.