En Guinée, les vents de l’histoire ne soufflent pas au hasard. À chaque tournant décisif, ce sont les peuples organisés, unis et déterminés qui forgent leur destin. Aujourd’hui, alors que la nation se prépare à franchir une nouvelle étape cruciale avec le référendum constitutionnel du 21 septembre 2025, une question fondamentale se pose : les mouvements de soutien au Général Mamadi Doumbouya sauront-ils transformer leur ferveur en force politique structurée ? Leur engagement en action coordonnée ? Leur présence en légitimité ?
Depuis 2021, le Général Mamadi Doumbouya incarne une volonté de rupture avec les pratiques anciennes et une promesse de refondation. Une vision de l’État fondée sur la souveraineté, la dignité et la revalorisation de l’autorité. Mais toute vision, aussi ambitieuse soit-elle, nécessite des relais sur le terrain, des porteurs de sens, des bâtisseurs de lien entre le sommet et la base. C’est là que les mouvements de soutien entrent en jeu.
Mais le soutien éparpillé ne suffit plus. L’heure n’est plus à la multiplication des structures sans coordination, à la surenchère d’allégeances personnelles, ni aux querelles d’égo. Il faut passer à l’unité d’action : une organisation réfléchie, une stratégie commune, des mots d’ordre partagés, et surtout une discipline de communication et de mobilisation.
Car ce référendum, loin d’être un simple exercice constitutionnel, est un moment politique majeur. C’est une épreuve de vérité pour les mouvements qui se réclament du Général Mamadi DOUMBOUYA. Réussir le pari du “oui massif”, c’est montrer que le peuple guinéen adhère librement et lucidement à la trajectoire actuelle. C’est démontrer que le pouvoir ne s’impose pas par la force, mais se consolide par le consentement populaire.
Et au-delà du référendum, se profile une autre échéance : celle du plébiscite. Si le Général Doumbouya décide de se présenter à l’élection présidentielle, il devra s’appuyer sur une base forte, crédible et organisée. Un plébiscite n’est pas une formalité. Il est l’expression d’un choix collectif, mûri, assumé. Il ne se décrète pas, il se mérite.
Dans cette perspective, les mouvements de soutien ont un rôle historique à jouer. Mais à une condition : qu’ils sortent de la logique de consommation politique pour entrer dans celle de la contribution politique. Qu’ils soient des vigies, des formateurs, des animateurs de conscience citoyenne. Qu’ils prennent racine dans les territoires et se fassent porteurs d’un véritable contrat social entre le peuple et ses dirigeants.
C’est à ce prix que l’unité d’action pourra se transformer en force populaire. Que le “oui” au référendum deviendra une victoire démocratique. Et que le plébiscite du Général Doumbouya, s’il répond favorablement à l’appel populaire, prendra la forme d’un acte souverain du peuple guinéen.
L’histoire n’attend pas. L’unité non plus.
Que Dieu guide nos pas et bénisse la Guinée et les Guinéens.
Honorable Cheick Tidiane TRAORE
Secrétaire Exécutif National de la Synergie GMD25