Le stoïcisme enseigne la maîtrise de soi, l’acceptation de ce qui ne dépend pas de nous, la rigueur morale, et la priorité donnée à l’action juste plutôt qu’aux passions ou aux apparences. Certaines attitudes du président de la transition guinéenne, Mamadi Doumbouya, rappellent cette sagesse antique.
Doumbouya s’exprime peu, mais agit avec fermeté. Il ne répond pas à toutes les attaques ni aux rumeurs, cultivant un silence éloquent, souvent interprété comme un signe de sérénité intérieure et de discipline personnelle. Comme un stoïcien, il semble guidé par une volonté d’agir justement, sans se laisser distraire par les critiques ou les éloges. Avec la maîtrise de l’émotionnel, Mamadi DOUMBOUYA fait du silence un outil de puissance.
“Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses elles-mêmes, mais les jugements qu’ils portent sur ces choses.” — Épictète.
Formé dans les rangs des forces spéciales, Doumbouya adopte une attitude sobre et rigoureuse, loin du blingbling de nombreux dirigeants africains. Cette sobriété dans l’apparence et la discipline militaire peuvent être perçues comme une forme contemporaine de la vertu stoïcienne, qui rejette les excès et cultive l’endurance.
Le stoïcisme valorise le sens du devoir, la loyauté envers la cité et la recherche du bien commun. En instaurant la transition, en restructurant les institutions et en parlant de refondation de l’État, Mamadi Doumbouya s’inscrit dans une logique qui dépasse les intérêts individuels : une vision du pouvoir comme service, non comme jouissance. Il met l’action au service du devoir
Doumbouya ne semble ni chercher la gloire, ni craindre l’impopularité. Il avance à son rythme, souvent critiqué pour sa lenteur ou ses silences, mais fidèle à sa ligne. Cela évoque l’ataraxie stoïcienne : cet état de paix intérieure qu’on atteint lorsqu’on se détache des jugements extérieurs pour ne se concentrer que sur ce qui dépend de nous. Il est indifférent face à la gloire ou à la critique
Bien qu’il ne s’en réclame pas ouvertement, Mamadi Doumbouya incarne certaines vertus du stoïcisme :
– Maîtrise de soi ;
– Discrétion dans la communication ;
– Sens du devoir ;
– Détachement émotionnel face aux critiques.
Dans une époque où les passions dominent souvent la politique, cette posture naturelle lui confère une autorité morale singulière. Elle peut constituer une force stratégique, mais elle appelle aussi à une vigilance : le stoïcisme ne doit jamais devenir un prétexte à l’inaction ou à l’absence de redevabilité.
Honorable Cheick Tidiane TRAORE
Secrétaire Exécutif National de la Synergie GMD25