Conakry, le 27 août 2025 – Alors que le ministère de l’Éducation nationale a fixé la rentrée scolaire au 15 septembre 2025, des voix s’élèvent au sein du mouvement syndical pour demander un réexamen de cette décision. Au cœur de ce débat, la nécessité de concilier le respect des normes pédagogiques internationales et les réalités sociales nationales.
Dans une déclaration adressée aux acteurs du secteur, Ambassadeur Mamadou Bhoye Baldé, représentant du UNESCO Center for Peace U.S en Guinée, a tenu à saluer les efforts entrepris depuis le 05 septembre 2021 par le CNRD et l’ensemble des artisans de l’éducation. Il a rappelé que la refondation du système éducatif guinéen reste une entreprise collective, rendue possible grâce à l’implication des enseignants, des syndicats, des partenaires techniques et financiers.
« Nous souhaitons vivement que cette dynamique soit maintenue, car elle constitue un atout précieux pour l’avenir de notre pays », a souligné M. Baldé.
Des positions qui divergent
Le ministère de l’Éducation justifie la date du 15 septembre par la nécessité de garantir neuf mois de cours effectifs, conformément aux standards internationaux, afin d’assurer une meilleure préparation des élèves aux examens. Une décision qualifiée de « salutaire » par plusieurs observateurs.
Toutefois, cette position ne fait pas l’unanimité. Des réserves ont été exprimées par des syndicats, notamment par le doyen Aboubacar Soumah, figure syndicale majeure du secteur, qui estime que la date annoncée ne tient pas compte de certaines contraintes sociales et professionnelles des enseignants.
Appel au dialogue et à la concertation
Pour l’Ambassadeur Baldé, la solution réside dans un retour à la table des négociations :
« Il n’est pas trop tard pour privilégier la voie du dialogue et rechercher un compromis. Un consensus équilibré et accepté par toutes les parties serait sans nul doute plus bénéfique pour l’école guinéenne et pour l’intérêt supérieur de la Nation. »
Ce plaidoyer intervient dans un contexte sensible, marqué par l’approche des élections, la célébration prochaine de la fête de l’indépendance et la volonté affichée des autorités de préserver la paix sociale.
Préserver la cohesion
En conclusion, M. Baldé a invité les différents acteurs de l’éducation à « entretenir le climat de confiance » et à « faire preuve de sagesse et de camaraderie » pour éviter toute crise dans le secteur.
« Prévenir vaut toujours mieux que guérir », a-t-il rappelé, insistant sur la responsabilité collective de maintenir la cohésion nationale à travers un dialogue constructif.
Mamadou Bhoye Baldé, Ambassadeur pour la paix de l’UNESCO Center for Peace des USA en Guinée
