Affaire Dr. David Makongo et Ashapura : Une bataille judiciaire aux multiples rebondissements

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Dans un nouveau feuilleton judiciaire, Dr. David Makongo, consultant et entrepreneur reconnu, continue de faire face à Ashapura, une entreprise minière internationale, autour du projet Fako Resources, filiale de Fakomm LLC, société de droit américain. Au cœur de ce conflit, un permis minier situé dans la préfecture de Kindia, en Guinée, et des accusations mutuelles de fraude, de tromperie et de harcèlement moral.

Retour sur le litige principal

Dr. Makongo a remporté une victoire judiciaire contre Ashapura, ayant obtenu une décision ordonnant la restitution de son permis minier. Selon cette décision, en cas de non-exécution, Ashapura doit payer une astreinte journalière de 150 millions de francs guinéens (GNF). Plutôt que de respecter ce verdict, Ashapura a choisi une stratégie de contournement, portant plainte contre Dr. Makongo pour harcèlement moral, une accusation que ce dernier juge infondée.

Le procès à Boffa : des allégations de tromperie

Un autre procès se déroule actuellement à Boffa, où Ashapura est accusée d’avoir tenté de manipuler Dr. Makongo en déclarant que son permis n’était pas valide. Selon des sources proches du dossier, cette stratégie aurait été orchestrée sous le régime d’Alpha Condé pour priver Dr. Makongo de son droit légitime sur le permis. Pourtant, il est établi que le permis était conforme à la réglementation, ce qui renforce les soupçons d’abus de confiance à l’encontre d’Ashapura.

Ce mercredi 18 décembre, un procès crucial est attendu à Boffa, mais des manœuvres visant à empêcher la présence de Dr. Makongo ont été signalées.

Une accusation d’impact environnemental à Télimélé

Dans un autre volet, Dr. Makongo, en tant que consultant pour la société GBG Bauxite Kokaya, est accusé de destruction de l’environnement dans la région de Télimélé. Pourtant, selon nos sources, cette accusation semble infondée, car les travaux effectués dans cette zone consistaient principalement en des ouvrages de franchissement et des forages destinés aux communautés locales.

Cette accusation interroge, surtout dans un contexte où une autre entreprise, soutenue par des cadres civilo-militaires, opérait illégalement sur le permis de GBG Bauxite Kokaya. Ces tensions mettent en lumière des dysfonctionnements dans la gestion des ressources minières et dans l’application des lois environnementales en Guinée.

La CRIEF saisie dans un climat de controverse

Alors qu’il devait comparaître pour harcèlement moral devant le parquet de Kaloum, Dr. Makongo s’est retrouvé convoqué devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour destruction de l’environnement. Une démarche qui soulève des questions sur l’interprétation du code de l’environnement guinéen, lequel offre pourtant un cadre clair pour ces types de litiges.

Vers une refondation de la justice guinéenne ?

Ces affaires illustrent les défis auxquels est confrontée la justice guinéenne. Des manipulations et pressions, parfois exercées par des parties influentes, entravent l’équité des procédures judiciaires. Ce contexte appelle à une réforme profonde pour garantir que les principes de justice et d’équité prônés par le général Mamadi Doumbouya soient pleinement appliqués.

Seule une refondation complète de la justice et une meilleure supervision des forces civiles et militaires permettront de réorienter les actions judiciaires dans le sens voulu par les idéaux du 5 septembre.

Affaire à suivre.

 

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