En Allemagne, une grève de deux jours des conducteurs de train paralyse le trafic ferroviaire dans tout le pays depuis le mardi 10 août au soir. Cela tombe mal alors qu’une grande partie des Allemands sont encore en vacances.
Avec notre correspondante à Berlin, Delphine Nerbollier
La gare de l’Est à Berlin est quasiment vide depuis hier ; les trains régionaux et trains longue distance se comptent sur les doigts de la main. Il y en a un par heure, au maximum. Sur le quai numéro 3, quelques vacanciers attendent l’unique train de la matinée en direction de Stuttgart. C’est le cas de Henning. Avec ses enfants, il espère que ce train ne sera pas annulé au dernier moment : « En effet, aujourd’hui, ça ne circule pas beaucoup ! Il faut s’organiser, voir quels trains sont prévus. Le nôtre a été annulé, on a du en prendre un autre plus tôt, mais ça a l’air de fonctionner. »
Hausses de salaires
Ce père de famille a de la chance, son train entre en gare. Mais ce n’est pas le cas pour tous : seuls 25% des trains longue distance circulent et 30% du trafic régional est assuré. Le mouvement social, qui a commencé mardi sur le transport de marchandises, s’est élargi à l’ensemble du réseau national mercredi, et devrait durer jusqu’à vendredi 00h TU. Le syndicat des conducteurs de train GDL qui a lancé la grève demande des hausses de salaires et une prime coronavirus de 600 euros.
Le trafic marchandises fortement impacté
À Berlin, la circulation des métros et tramways était également largement perturbée par la grève. Le mouvement social perturbe également les trains de marchandises, une activité importante de la Deutsche Bahn, à travers sa filiale DB Cargo. Quelque 190 trains de fret sont bloqués en raison de la mobilisation, a-t-elle annoncé dans un communiqué. « Le transport de fret par le rail, favorable à l’environnement, risque de subir des dommages durables (de cette grève), car les clients pourraient se rabattre sur la route » pour le transport de leurs produits, a ainsi mis en garde la Deutsche Bahn.
rfi