Durant les jours précédents, le panier de la ménagère des citoyens guinéens a connu une augmentation de prix. Alors que le taux de chômage aussi bat son plein avec des millions de jeunes diplômés sans emploi ou à la recherche de l’emploi.
Au grand marché de Madina, nous avons interrogé des commerçants locaux sur cette hausse de prix sur le marché.
Bon nombre d’entre eux estiment ne pas connaître les raisons de cette hausse alors que l’un d’entre eux est allé jusqu’à préconiser de beaucoup plus investir dans l’agriculture.
Parmi ces vendeurs au marché de Madina, certains nous ont affirmé ne pas être au courant de cette augmentation de prix. Mieux, ils disent ne pas disposer de syndicats qui peuvent les aider à faire des revendications face à une telle situation.
Par contre, Hamidou Diallo commerçants audit marché, trouve cela alarmant, «parce que le revenu de la population est très faible et s’il y a la hausse à tout moment ça ne va faire qu’augmenter la souffrance des citoyens», précise-t-il.
En ce qui concerne les denrées dont le prix a été augmenté, il dira, «un sac d’oignons était à 250 000 gnf et se retrouve à environ 550 000 gnf, le haricot dont le sac était à 370 000 gnf est à 500 000 gnf, le prix du riz n’a pas augmenté, etc», a-t-il affirmé.
Selon lui, il est du rôle de l’État de penser à sa population surtout en ce qui concerne les produits alimentaires. C’est pourquoi il souhaite qu’on encourage la jeunesse à pratiquer l’agriculture pour subvenir au besoin de consommation nationale. «Dans certains pays le commerce est bien contrôlé. Les prix peuvent rester des années sans être augmenté. Donc pourquoi c’est tout le temps cher chez nous ? Il faut que l’État subventionne pour aider le secteur du commerce et aussi les citoyens. Et il faut encourager les gens à pratiquer l’agriculture.
Il faut donc encourager la jeunesse, la motiver à travers des formations pour lui permettre de connaître l’importance de l’agriculture pour le développement d’un pays», souhaite-il.
Avant de terminer son intervention, il nous fait comprendre que le dédouanement est actuellement très cher au port autonome de Conakry. Ce qui oblige certains commerçants à passer par le Sénégal pour importer de la marchandise en raison du bénéfice que cela leur permet d’avoir.
Amadou Kanté pour guineechrono.com
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