Au Brésil, à l’approche des élections générales de l’an prochain, le président Bolsonaro est visé par la plus haute juridiction électorale pour ses attaques à l’encontre du système de vote électronique et pour avoir propagé de fausses nouvelles sur les élections.
Le Tribunal supérieur électoral a décidé lundi d’enquêter sur Jair Bolsonaro pour ses attaques constantes et sans preuves concernant la légitimité du système de vote électronique. La haute juridiction électorale a demandé également au Tribunal fédéral suprême (STF) d’enquêter sur le dirigeant d’extrême droite pour avoir propagé de fausses nouvelles sur les élections.
À l’origine de la demande de l’enquête contre Jair Bolsonaro il y a le discours diffusé en direct sur Facebook jeudi dernier dans lequel il affirmait pendant plus de deux heures que les deux dernières élections présidentielles avaient été entachées de fraudes.
Et pour éviter que cela ne se reproduise lors du prochain scrutin en 2022, qu’il compte bien remporter, Jair Bolsonaro a demandé qu’un reçu soit imprimé au moment du vote électronique pour que chaque suffrage puisse être recompté en cas de contestation.
Un système qui fait ses preuves depuis 25 ans
Un président qui met en cause la transparence d’un système qui a pourtant fait ses preuves depuis 25 ans, c’en était visiblement trop pour les autorités concernées. À l’unanimité, le Tribunal supérieur électoral (TSE) a lancé une enquête pour déterminer si Jair Bolsonaro a commis des délits d’abus de pouvoir, de corruption et de fraude.
Une autre enquête, cette fois-ci sur la propagation de fausses nouvelles concernant le système électoral pourrait être ouverte par le Tribunal fédéral suprême (STF).
En attendant, le président d’extrême droite a réitéré ses accusations de fraudes, lundi, en affirmant que sa victoire de 2018 était « un miracle ». Et d’ajouter que seul Dieu pourrait lui retirer son mandat.
Ce discours trouve un écho auprès d’une partie de son électorat. Dimanche dernier, des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes du Brésil, dont Sao Paulo, Rio de Janeiro et Brasilia, en faveur du bulletin de vote imprimé.
rfi