Ce mercredi 30 juillet 2025, le premier ministre, Amadou Oury Bah a procédé à l’ouverture officielle d’un atelier axé sur la présentation du Pacte national de l’énergie de la Guinée.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet Mission 300 (M300), lancé en avril 2024 par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) pour un montant global de 272 millions de dollars US.
Cet atelier a permis de mettre en lumière, les grandes orientations du pacte énergétique guinéen, qui représente un engagement fort du pays en faveur de l’accès universel à l’électricité. À travers ce pacte, la Guinée affirme sa volonté d’attirer des investissements internationaux et de garantir une inclusion énergétique équitable à l’ensemble de sa population.
Selon les informations, le gouvernement ambitionne d’ici 2030, d’assurer à chaque citoyen une énergie accessible, fiable, durable et propre. Longtemps dominé par les financements publics et les partenaires techniques, le secteur de l’électricité s’ouvre désormais au privé.
Pour le Secrétaire général du ministère de l’Énergie Bachir Camara, cette étape marque une véritable opportunité pour les entreprises locales et étrangères d’investir dans le domaine énergétique.
« La Mission 300 vise à fournir de l’électricité à 300 millions de personnes en Afrique subsaharienne à l’horizon 2030. La Banque mondiale s’est fixée un objectif de 250 millions de bénéficiaires, tandis que la BAD cible 50 millions ».
De son côté, Issa Diaw représentant de la Banque mondiale, a réaffirmé le soutien de l’institution au gouvernement guinéen. Il a rappelé qu’un financement de 132 millions de dollars a déjà été accordé pour la seconde phase du projet d’amélioration de l’accès à l’électricité, dans un budget global de 272 millions. Il a également souligné la nécessité d’une collaboration entre l’État, le secteur privé et les communautés pour atteindre les objectifs du pacte.
« Ce pacte symbolise une profonde transformation de notre modèle énergétique. Pour réussir, il faudra conjuguer les efforts de tous les acteurs », a-t-il déclaré, réitérant la disponibilité de la Banque mondiale à accompagner la Guinée.
Prenant la parole, le Premier ministre a souligné les enjeux stratégiques pour le pays : permettre à 8,9 millions de personnes supplémentaires d’accéder à l’électricité, faire progresser l’accès à la cuisson propre à 35 % et atteindre une part de 67 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national.
« L’objectif est clair : assurer le développement économique, social et environnemental de la Guinée. 2030, c’est demain. Pour que notre industrialisation soit une réalité, nous devons renforcer nos capacités de production énergétique. L’État jouera son rôle, mais le secteur privé devra aussi prendre toute sa part », a-t-il déclaré.
L’atelier s’est achevé par une présentation détaillée du Pacte, suivie d’un panel d’échanges rassemblant des experts du domaine, choisis pour leur expertise et leur expérience.
Rédaction
