C’est une importante découverte que les agents de l’Office National de Contrôle de Qualité du Ministère du Commerce de l’industrie et des PME viennent de faire. Ils ont réussi à démanteler un grand réseau de trafic de riz reconditionné impropre à la consommation.
Cette découverte a eu lieu dans la ferme Dansoko sise à Bentourayah dans la commune urbaine de Maneah. Au total deux entrepôts situés dans cette ferme, contenant plus de 10 milles sacs de riz pourris ont été découvert la semaine dernière grâce à la vigilance de l’inspection générale de l’Office National de Contrôle de Qualité (ONCQ). Ce riz pourri est reconditionné dans les sacs de marques très prisées puis mis sur le marché Guinéen, destiné à la consommation humaine.
Le Directeur Général de l’Office National de Contrôle de Qualité, dont les agents ont mené l’opération, revient sur les circonstances de cette découverte. « Cette opération a été rendu possible grâce à la vigilance des agents de l’inspection général de l’Office National de Contrôle de Qualité qui ont eu des instructions fermes de la direction à travers un certains nombres d’informations qui nous ont été remontées sur la réorientation des sacs de riz destinés à la consommation animale qui se retrouve sur le marché pour la consommation humaine. Nous avons demandé officiellement que le lieu soit sécurisé, le procureur est saisi, une fois l’action judiciaire terminée, les dispositions seront prises pour la destruction de l’ensemble du stock mis sous scellé. Nous prenons l’engagement devant le peuple de Guinée qu’aucun sac ne sortira de cette ferme parce que ce n’est pas du tout consommable » rassure Mohamed Kadiatou Sylla.
Face à ce véritable problème de santé publique, le Secrétaire Général du Ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises a effectué le déplacement ce lundi 26 août 2024, pour toucher du doigt la triste réalité. Sur les lieux le constat est alarmant. « Ce que nous avons découvert ici aujourd’hui dépasse l’entendement. Sincèrement, je ne pensais qu’aujourd’hui, les Guinéens pouvaient chercher l’argent sur le dos des autres guinéens en les rendant malade. Parce que, le fait même d’être dans ces locaux, même les personnes qui y travaillent sont déjà malades. Plus de 500 tonnes de riz pourri reconditionné et mis le marché sous le label des différentes marques que nous avons sur le marché ça constitue un crime » déplore Mamadou Saliou DIABY.
Le Substitut du procureur près le tribunal de première instance de Coyah M. Mohamed Aly CONDÉ, présent sur les lieux a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire contre les auteurs de ce crime, qu’il qualifie d’empoisonnement de la population. Pour lui, « la loi sera appliquée dans toute sa rigueur »
Pour permettre à l’Office National de Contrôle de Qualité de pleinement assurer sa mission le Directeur Général sollicite l’accompagnement des autorités en terme de logistique.
Cellule de communication du ministère du commerce