Dans une vidéo de 12 minutes parvenu notre rédaction, Talibé Dabo, membre du Bureau politique national du RPG Arc-en-Ciel, s’est exprimé avec véhémence sur la situation actuelle de son parti. Très remonté, il n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les dérives internes et appeler à un sursaut collectif.
« Encore une fois, je suis révolté. Très, très révolté. Et je ne me laisserai pas faire », a-t-il martelé d’entrée de jeu, affirmant qu’il mènera « le combat de la vérité, de la justice et de la réalité », même s’il doit le faire seul.
Selon lui, les dysfonctionnements au sein du RPG ne datent pas de la prise du pouvoir par le CNRD. « Le parti ne fonctionne pas bien depuis longtemps. Ce n’est pas sous le CNRD que les choses ont commencé à aller mal, c’était bien avant », a-t-il précisé, pointant directement la responsabilité du Bureau politique national et du président Alpha Condé.
« Le président n’a pas voulu remettre le parti sur les rails. Il aurait pu faire confiance à un parmi nous, mais il n’a désigné personne pour assurer l’animation du parti. Pourtant, les statuts prévoient un président, plusieurs vice-présidents, mais cela n’a jamais été validé officiellement par un congrès », a-t-il poursuivi.
Talibé Dabo dénonce également une sorte de prise d’otage des structures de base par une élite du parti, accusée d’immobilisme et de trahison. Il estime que l’absence de Congrès est à l’origine de tous les maux et réclame sa tenue urgente.
« Le Congrès est l’organe suprême. Sans lui, les statuts ne peuvent être validés, et sans statuts validés, il ne peut y avoir de fonctionnement sain. Même l’agrément du RPG Arc-en-Ciel est un mystère à mes yeux, puisqu’il aurait dû être précédé de ce processus », souligne-t-il.
L’ancien chef de l’État Alpha Condé, actuellement à l’étranger, est selon lui le principal responsable de cette crise de gouvernance interne. « Il ne peut pas diriger à la fois un pays et un parti. Ce double fardeau a fini par paralyser le RPG », a insisté Dabo, regrettant que même une convention n’ait pas suffi à redynamiser le parti en l’absence du Congrès.
Le militant conclut en lançant un appel fort:
« Militants, sympathisants et responsables du RPG, si nous voulons sauver notre parti, il faut dire la vérité. Il faut organiser le Congrès, maintenant ! »
Bolokada Sano
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