Culture/Kankan Kôlôni : l’eau du puits et l’encre du savoir de l’inventeur de l’écriture Nko

0
50

Il y a bien longtemps, dans les plaines dorées de Guinée, un petit village nommé Kôlôni vit le jour. Fondé autour d’un puits dont l’eau ne tarissait jamais, on y racontait que ceux qui s’en abreuvaient voyaient leur esprit s’élever.

C’est ici qu’un nouveau-né fut lavé dans cette eau sacrée. Son nom : Solomana Kanté. Cet enfant allait offrir à son peuple plus que des mots — il allait leur donner un alphabet : le N’Ko.

Presque un siècle plus tard, Ahmed Kanté, lui-même descendant de la lignée de Soumahoro, marcha sur les traces du génie. Dans un silence respectueux, il visita la maison natale de Solomana, toucha la pierre du puits, et se recueillit auprès des tombes de ceux qui firent l’histoire. Il écouta les anciens, observa les enfants apprendre le N’Ko et vit, dans ce petit hameau, une force insoupçonnée.

« Le N’Ko est notre legs, notre flamme intérieure. Une langue qu’on lit aussi bien dans les mosquées d’Arabie que dans les universités de Paris », déclara-t-il.

 

 

 

 

Avant de quitter Kôlôni, Ahmed participa à une lecture du Coran en N’Ko. Puis, les yeux brillants, il promit d’aider l’école, pour que d’autres enfants, peut-être, boivent l’eau du puits et écrivent l’avenir avec l’encre du savoir.

Souleymane Barry

Facebook Comments Box

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here