Plus de suspense, les guinéens connaissent désormais l’avis du CNRD à sa tête Colonel Mamadi Doumbouya sur la durée de la transition. La proposition qui vient d’être faite par la junte est de 39 mois soit 3 ans 3 mois.
Cette proposition est loin d’être faite à la hâte par le CNRD. Elle est le résultat des avis recueillis auprès des forces vives de la nation à l’occasion des journées de consultations, des assises nationales, du cadre de consultation et de dialogue.
La démarche n’est aucunement dictatoriale comme pouvait penser certains qui sont prêts à ce que la transition en cours soit bâclée. Pour preuve la durée proposée par le CNRD sera soumise au CNT pour adoption. Cette institution qui fait office de l’Assemblée Nationale est composée de toutes les entités de la nation sans aucune discrimination.
Comme toujours, le Président de la transition Col. Mamadi Doumbouya n’a cessé de rassurer le peuple de Guinée que c’est aux guinéens de décider le sort de la Guinée.
Cette indépendance, cette souveraineté, cette cohésion, le peuple de Guinée devra pour une fois l’assumer. En mettant de côté nos égos, nos intérêts personnels, égoïstes et égocentriques, la Guinée notre patrimoine commun pourra devenir ce que nous souhaitons tous.
39 MOIS PAR RAPPORT AUX CHANTIERS OUVERTS
Le CNRD aurait pu opter pour 4 ou 5 ans de transition comme l’ont voulu certaines coalitions politiques et plateformes de la société civile dans leur mémo. Mais la junte elle, a préféré un délai ni court ni long. Au regard des chantiers déjà ouverts comme la refondation de l’État, la récupération des domaines de l’État, la lutte contre la corruption, le détournement de deniers publics, la gabegie… en âme et conscience pour le bonheur de la Guinée et des guinéens ce délai ne peut qu’être applaudi par tous.
Au-delà des actes qui sont posés et qui sont mêmes en cours d’exécution par le CNRD, l’on connait aussi les dix (10) axes ou étapes de la transition qui demandent incontestablement une durée comme celle-ci.
Le recensement de la population, des électeurs, l’élaboration d’une nouvelle constitution, le référendum, l’organisation des élections communales, législatives, présidentielle entre autres ne peuvent pas être faits à la va-vite.
D’aucuns diront que ce n’est pas à la junte de faire ceux-ci oui. Sauf que dans un passé récent dans notre pays, l’histoire nous a enseigné que cette fois-ci, tout doit être assaini par les militaires avant de laisser le fauteuil aux civiles.
LA CEDEAO DOIT RESPECTER LA VOLONTÉ DU PEUPLE SOUVERAIN DE GUINÉE
La Guinée sous l’égide du Colonel Mamadi Doumbouya se veut coopérant, ouverte et présente aux grand rendez-vous. Elle est membre entière de la CEDEAO et ne saurait devenir singleton pour la simple raison que depuis le 5 septembre aucune proposition de chronogramme n’a filtré de la part de la junte pour le retour à l’ordre constitutionnel.
La volonté du Président de la junte pendant cette transition est de soigner les maux dont souffrent la République avant de s’en aller en bon soldat. Il l’a dit et on doit le croire qu’il n’a pas l’intention de confisquer le pouvoir. Aux prochaines élections ni lui, ni un membre de son gouvernement ne sera candidat.
La CEDEAO doit cependant être à l’écoute de ce que veut les guinéens, savoir que le CNRD n’agit pas selon ses humeurs mais conformément à la volonté populaire.
Ensemble les Guinéens acceptent à la majorité les 39 mois pour la durée de la transition !
Malick Sanguiana Camara, journaliste