À moins de deux semaines du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre prochain, l’Association des Femmes de Kimambourou a lancé officiellement sa campagne de mobilisation en faveur du « Oui », lors d’une grande cérémonie organisée ce mercredi 10 septembre 2025 au stade sous-préfectoral de Maferinyah, dans la préfecture de Forécariah.
Présidée par la Directrice Générale du Patrimoine Bâti Public, accompagnée d’une forte délégation, cette rencontre a rassemblé des centaines de femmes venues exprimer leur soutien au projet de nouvelle Constitution. L’événement a été marqué par des discours engagés, des chants, des danses traditionnelles et une ferveur populaire manifeste.
Dans son allocution, la Directrice Générale du Patrimoine Bâti a exprimé son attachement personnel et institutionnel à cette réforme constitutionnelle. Se présentant comme « fille de ce pays et servante de l’État », elle a lancé un appel vibrant à la mobilisation citoyenne. « Le 21 septembre 2025 sera un jour décisif pour notre nation. Ce jour-là, chacune et chacun de nous aura entre les mains un pouvoir immense : celui de dire Oui. Oui à une nouvelle Constitution, celle de l’espoir, celle de l’unité, celle du progrès. »
Insistant sur l’importance du retrait des cartes d’électeurs, elle a rappelé que sans cette étape, « aucune voix ne pourra compter », exhortant les citoyens à se rendre massivement dans les lieux prévus pour les retraits.
Répondant aux interrogations de certains sur la nécessité d’une nouvelle Constitution, la directrice a affirmé que cette réforme est essentielle car elle « ressemble au peuple de Guinée et le rassemble ».
Elle a notamment souligné les avancées qu’apporterait ce nouveau texte :
- Pour l’éducation : la Constitution ferait de la formation une priorité nationale, garantissant à chaque Guinéen le droit à une éducation de qualité.
- Pour les femmes : elle renforcerait les droits et la place des femmes dans la société, en favorisant l’égalité et la reconnaissance de leur rôle central dans le développement du pays.
- Pour la gouvernance : elle mettrait l’accent sur la transparence, la justice sociale et l’équilibre des institutions.
- Pour la représentativité : pour la première fois, le pays disposerait d’un parlement bicaméral, avec une Assemblée nationale élue au suffrage direct et un Sénat issu des collectivités locales.
Rappelant que « la Constitution n’appartient ni à un homme, ni à un gouvernement, ni à un parti », elle a insisté sur le caractère inclusif et souverain de ce projet, qu’elle qualifie de « contrat sacré » entre générations.
En conclusion, elle a interpellé l’assistance avec trois questions directes :
« Est-ce que vous promettez de retirer vos cartes d’électeurs ? Est-ce que vous vous engagez à voter massivement Oui le 21 septembre ? Savez-vous que cette Constitution nous ressemble et nous rassemble ? »
Le public, en liesse, a répondu par des ovations enthousiastes.
Cette cérémonie a mis en lumière l’engagement sans faille des femmes de Kimambourou, déterminées à jouer un rôle de premier plan dans la vie politique nationale. Elles entendent faire du 21 septembre une journée historique pour la Guinée.
Mohamed Lamine Dramé
