C’est avec une forte délégation de techniciens et de fils ressortissants que le Premier ministre s’est rendu au chevet des victimes de la forte tempête qui a sinistré la cité de l’alumine à 150 km au nord de Conakry.
Accompagné de la ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, du Commissaire général du port autonome de Conakry et du Directeur général de l’Agence nationale de la gestion des urgences et catastrophiques humanitaires (ANGUCH), Amadou Oury BAH à traduit à la notabilité et aux populations de Sombori, compassion et la solidarité et du Président de la République, Général Mamadi Doumbouya et du Gouvernement.
Cette visite a permis au Chef du Gouvernement de mesurer l’ampleur des dégâts dans les 13 quartiers de Fria depuis le passage du vent violent, le 11 mai dernier: 805 ménages affectés, 17 infrastructures scolaires et postes de santé décoiffés, 4 mosquées soufflées, des bâtiments privés et autres édifices publics détruits.
Pour les populations d’une ville enviée de tous, il y a encore 30 à 40 ans, la vie devient dramatique.
“En 1984, Fria était une belle ville fleurie. Aujourd’hui j’ai le cœur triste par rapport à la situation de Fria” témoigne le Premier ministre, aux autorités locales et citoyens mobilisés à la place publique.
Dans l’urgence, le gouvernement “ nous allons privilégier tout ce qui impacte au quotidien des populations et à la vie scolaire” a rassuré le Chef du gouvernement.
En dépit des efforts de l’Etat qui ont permis de stabiliser la desserte en électricité, Fria a presque tout perdu de ses privilèges de cité industrielle moderne: eau potable, voiries urbaines, infrastructures sportives, logements sociaux, mosquée centrale, tout est en décadence.
Dans la perspective d’accompagner la ville à se relever, le Premier ministre demande un rapport exhaustif de la situation à présenter au Président de la République en vue des décisions urgentes.
Ville minière par excellence, Fria a des difficultés d’investissement. Le Premier ministre a publiquement exprimé son étonnement d’apprendre que cette collectivité ne bénéficie pas du Fonds de Développement Économique Local (FODEL).
En attendant de cerner la question, il promet de revenir dans la cité “d’ici un mois pour avoir une meilleure connaissance des réalités locales”.
Enfin, après un tour des édifices et ménages sinistrés, Bah Oury a invité les représentants de l’administration publique et des collectivités locales à réhabiliter “la Loi Fria” et à mobiliser les populations pour planter des arbres. Sous l’effet destructeur de l’homme, la ville sur le bowal, en bordure du fleuve Konkoure a progressivement perdu ses barrières naturelles de protection contre les intempéries. Une vaste campagne de reboisement s’impose.
Avec CCG