L’IRC explique que le sous-développement économique prolongé conjugué à l’affaiblissement des États et au changement climatique exacerbent les conflits.
Le Comité international de secours (IRC) a appelé à briser « le cercle vicieux » de la marginalisation politique et économique dans le Sahel central, responsable des conflits armés et de la vulnérabilité des populations au changement climatique.
Les populations du Mali, du Burkina Faso et du Niger sont confrontées à une pauvreté généralisée, sont particulièrement dépendantes des secteurs vulnérables au changement climatique et sont plus susceptibles d’être exposées aux conflits armés, a indiqué l’IRC dans un rapport.
Pour faire face à cette « crise complexe », l’IRC préconise de répondre aux besoins humanitaires immédiats, de démanteler la boucle de rétroaction entre changement climatique et conflits armés et de financer des initiatives d’adaptation au climat qui répondent aux besoins et aux défis de cette région d’Afrique.
Alors que les sécheresses et les inondations deviennent plus fréquentes et plus intenses, la capacité réduite des populations à faire face à la perte de revenus, à la pénurie de nourriture et d’eau et aux déplacements contribue à l’instabilité, a-t-on expliqué.
Le rapport, intitulé « Watchlist Insight : Climate and Humanitarian Crisis in the Central Sahel », souligne que ce n’est ni une coïncidence ni une fatalité que les communautés de certaines parties du Sahel central soient en première ligne de la crise climatique et des conflits armés.
Le rapport, publié le mois dernier, examine comment des décisions politiques datant de la période coloniale française jusqu’au début des années 2000 ont marginalisé les zones périphériques des États du Sahel central, tant sur le plan économique que politique.
L’IRC a relevé que le Sahel central a connu une augmentation de 172 pour cent des besoins humanitaires depuis 2016. La région représente moins de 1 pour cent de la population mondiale mais 5 pour cent des besoins humanitaires mondiaux.
Avec dpa-news