Depuis l’avènement du programme de rectification institutionnelle, amorcé le 5 septembre 2021, la jeunesse guinéenne est placée au centre des priorités nationales, comme acteur incontournable du renouveau social, économique et politique du pays.
Sur le plan social, l’ambition est claire : encadrer, mobiliser et responsabiliser la jeunesse afin de favoriser son implication dynamique dans le mouvement social, dans une perspective de transformation collective.
Sur le plan économique, il s’agit de s’appuyer sur la vitalité du mouvement associatif pour favoriser l’insertion économique des jeunes, en faisant du sport et de la culture les vecteurs privilégiés de cet essor. L’objectif ultime demeure l’émergence d’une bourgeoisie juvénile, consciente et ambitieuse, porteuse d’espoir et catalyseur d’une croissance macroéconomique durable.
Sur le plan politique, l’enjeu est fondamental : tout doit être mis en œuvre pour faciliter l’accès des jeunes aux responsabilités électives, depuis les conseils communaux jusqu’au Parlement national. Il ne s’agit plus de les considérer comme une simple force d’appoint, mais bien comme des acteurs politiques à part entière.
C’est dans cette perspective et avec la volonté de saisir l’opportunité historique qu’offre la tenue prochaine des élections post-transition que s’inscrit la présente chronique, en suggérant le lancement du Mouvement Entreprendre Ensemble pour les Parlementaires de 2025 (2EP’25), dont la vocation est de promouvoir la constitution de listes nationales de candidature exclusivement dédiées à la Jeunesse guinéenne.
Le Mouvement 2EP’25 ambitionne de rassembler, dans un élan commun, les représentants des organisations de jeunesse issues aussi bien des formations politiques que de la société civile, pour porter la voix des jeunes et briguer les mandats électoraux à venir.
Ce mouvement se doit d’engager un plaidoyer vigoureux en faveur de l’adoption de listes nationales réservées aux jeunes, avec le respect scrupuleux de la parité hommes-femmes, afin de garantir leur représentativité dans le futur Parlement et au sein des futurs conseils communaux. Une telle initiative constituerait une respiration démocratique nouvelle, en insufflant un sang neuf aux institutions du pays.
Dans le prolongement de cette dynamique, le Mouvement 2EP’25 devra œuvrer à la création d’un Fonds national d’appui à la Jeunesse, chargé de porter les aspirations politiques des jeunes, de défendre leurs intérêts et de structurer leur engagement. Il devra également appeler les partis politiques à s’approprier cette revendication légitime, en intégrant les jeunes en position éligible sur leurs listes. À défaut, le mouvement devra envisager l’option des candidatures indépendantes, mûrement portées par la jeunesse elle-même.
Ce moment constitue une opportunité décisive pour la classe politique d’aller au-delà des discours de circonstance. Il s’agit désormais de manifester une volonté politique concrète en soutenant activement cette proposition, afin de consacrer une liste nationale dédiée aux jeunes, prélude à l’émergence d’une nouvelle génération d’élites politiques.
Le Mouvement 2EP’25 doit être le symbole d’une confiance renouvelée envers la jeunesse guinéenne, notamment à l’occasion des prochaines consultations électorales. Il devra fédérer toutes les organisations de jeunesse, tant politiques que citoyennes, pour faire entendre leur voix et traduire leur engagement en présence effective dans les instances de décision.
Le défi ultime, à l’horizon de cette démarche, est que les jeunes s’unissent pour que le tiers des sièges des deux chambres du futur Parlement soit occupé par des députés nés après 1960. Tel est l’objectif à atteindre.
Je demeure fermement convaincu que ce changement de paradigme portera en lui des effets multiplicateurs inestimables pour la République de Guinée.
Jeunes de Guinée, êtes-vous prêts ?
Alors, en avant !
Que Dieu bénisse la Guinée et les Guinéens.
Honorable Cheick Tidiane TRAORE
Secrétaire Exécutif National de la Synergie GMD25