Les PM CDD et Sidya perdent définitivement la bataille dans le contentieux juridico-administratif les opposant à la Direction Générale du Patrimoine Bâti Public. Véritable fin de clap, d’une procédure qui exhalait une forte odeur de spoliation de biens immobiliers du domaine public, protégés par plusieurs dispositions pertinentes du Code Foncier Domanial en ses articles 100 et suivants. En clair le domaine public est inaliénable et imprescriptible. Le témoignage très évocateur du PM Sidya a traduit son appétence aiguisée pour le site ou domaine dédié à certaines structures du Ministère en charge de la culture. Aucun acte de declassification n’a encore été fait ou pris car le besoin en terme de service public demeure toujours, c’est-à-dire, jusqu’à prèsent.
Je me félicite moi-même d’avoir été éclairé en demandant publiquement au PM Sidya d’accepter de renoncer publiquement à cet endroit au risque de se faire complètement débouté par l’instance suprême de nos juridictions judiciaires et administratives! Voilà qui est fait et acté ! (Je ne m’en réjouis guère non plus !).
Par ailleurs, CDD quant à lui, à l’entendre parler de cette fumeuse résidence (où visiblement s’echappaient des choses pas claires) considérée comme une acquisition immobilière normale sur la base d’une prétendue transaction immobilière sans le moindre fondement que la plus haute instance judiciaire vient de dénoncer. Pire et aberrant, il est loin d’avoir été un haut fonctionnaire à y être loger. Un certain Général Lansana Diane cousin choyé du Fama Président Ahmed Sekou Touré figure très bien sur la longue litanie de la liste des occupants. Mais, le lui dire publiquement une telle vérité risquerait de vous faire prendre une de ces fatwa pour offense contre le fétiche des uns et des autres. Surtout d’être cloué au pilori comme chercheur de poste ou de faveurs quelconques. Il est interdit de dire désormais la vérité dans ce bled même les vérités et réalités les plus crues sont attribuées à l’intelligence artificielle pour sauver quelqu’un frappé de plein fouet pour ses appétences pour les petits plaisirs de la vie. Allons lire un le refoulement et la censure sociale dans la psychanalyse de Freud!
Nonobstant, la vive et virulente réaction contre ma personne par le chargé de communication de l’UFR et d’autres thureferaires du parti, je puis garder ma sérénité et mon calme. Aujourd’hui, Dieu me donne raison ! (Ce n’est point un motif de joie mais l’expression de la nudité de la vérité, selon ma perception).
C’est très dégueulasse de dépenser de telles énergies pour des loppins de terre acquis illégalement et dans les mêmes circonstances de temps, être mu par une obsession maladive de solliciter sans cesse, les suffrages du même peuple !
De toute évidence, ce qui faisait le poids de leurs arguments, c’était leur entêtement à démontrer qu’ils ont acheté avec l’Etat ces domaines publics ! En clair, l’Etat lui-même ne vend jamais ses terres mais les attribue. Voilà pourquoi on parle de : Commissions d’attribution des parcelles. Le cas échéant, il est procédé la création d’un démembrement sous forme d’Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) aujourd’hui remplacé par la forme de Société ou Entreprise Publique en vue de respecter scrupuleusement les règles de la concurrence. Ainsi, Soloprimo hier et Sonapi maintenant, obéissent à ces soucis. Ces démembrements dans un État qui promeut une économie libérale sont dotés de capitaux conformément aux actes uniforme de l’OHADA sur les Sociétés Commerciales et les GIE par respect scrupuleux à la loi sur la concurrence en vue de contribuer efficacement aussi à la création de la richesse nationale auprès du secteur privé.
Le PM Sidya même a rappelé une de ses conversations avec feu Président Général Lansana Conté (que Dieu ait son âme au paradis ! Amen !), où celui-ci lui disait d’aller occuper la résidence de Landreah anciennement occupée par feue Hadja Djene Condé ex First Lady et d’ajouter que lui seul pour le moment avait le privilège de faire une main levée sur un domaine public et le lui attribuer (hormis la Declassification qui fait intervenir le législatif). Les seuls dépens à sa charge ne dépassant pas la modique somme de deux cent cinquante mille francs guinéens (250.000fg) en ce moment. D’ailleurs, le seul nantissement opposable à tiers étant le numéro du journal officiel publié consacrant la forclusion.
C’est aberrant que des hautes personnalités de leur rang, qui usent de leur position privilégiée dans la haute sphère de l’Etat pour commettre des abus de nos biens soient encore les mêmes adulés pour venir mettre les bâtons dans les roues des « REFONDATEURS »!
De la lutte contre la contre la corruption des actes qui défient toute concurrence au seul bénéfice du CNRD !
Pour rappel, si le PRAC chantait urbi orbi le CHANGEMENT et entraîna une majorité des patriotes que nous étions, avouons-le, il n’a jamais réussi à s’assumer convenablement. Était-ce à cause du poids de l’âge ou les conditions chaotiques de son accession à la magistrature suprême de la République ?
Toutefois si nous pouvons saluer quelques avancées notables observées dans sa gouvernance notamment sur les plans de :
l’Energie, de la valorisation de nos Mines, en faisant passer les parts de la Guinée de 7% du marché international de la bauxite à deuxième (2ème) pays producteur en attirant de sérieux investissements directs étrangers dans le plateau bauxitique du corridor nord-ouest, à faire avancer de façon substantielle notre PIB, visiblement multiplié par plus de cinq (05) de 2011 au 05 septembre 2021, d’avoir boosté certains domaines du secteur primaire où la production cerealiere a connu une embellie, caracolant à deuxième (2ème) des pays producteurs de la CEDEAO, etc. Etc. Il faut dire que le point sur lequel les patriotes avaient fondé tout leur espoir et choisi comme l’homme de la situation, était sa promesse plusieurs fois renouvelée de faire de la lutte à outrance contre l’impunité endémique et la corruption les seules leitmotiv de son noble combat. Mais hélas ! De par la procrastination il est resté quasiment inerte face à ce fléau ou monstre qui est comme une inextricable métastase qui ronge et compromet tous les énormes sacrifices consentis par nos braves et laborieuses populations.
Construisez des barrages, si la corruption est une réalité, vous n’échapperez point au phénomène savamment mis en place de retro-commissions ou de tarification un peu rehaussée pour remplir la panse des cadres véreux. De telles pratiques rétrogrades, il vous sera difficile de vous en extirper des effets pervers surtout des externalites liées à la corruption !
Quoiqu’on puisse dire, si on ne peut se réjouir de sérieux ennuis rencontrés actuellement par certains de nos sœurs et frères sous examen et englués dans des procédures judiciaires privatives de liberté, la détention etant l’exception, il est évident que pour le nouveau « PRINCE » qu’est le Président Général Mamadi Doumbouya et son CNRD, c’est une rupture totale avec un passé lancinant où le pauvre peuple martyr de Guinée a toujours été grugé.
L’autre drame en Guinée, qu’il faille chercher à régler rapidement, est celui que l’élite a toujours vécu, omise, désignée comme le parfait bouc émissaire pour justifier sa persécution à tort ou à raison et parfois soumise à un tel denuement que le poids implacable d’une existence malheureuse qui la degrade sans cesse finit par lui faire perdre à contrario, ses vrais repères. Sans oublier que les pouvoirs publics (pouvoir central) ont toujours continué à voire en elle, une sérieuse menace. Et, cela est d’autant réelle que le plus banal des guinéens vous dira ceci : » le mal de la Guinée, ce sont les intellectuels ». Moi je préfère qu’on rajoute « l’intellectuel malhonnête ». Assertion aussi bizarre et irresponsable comme s’il existe une autre alternative crédible pour relever les défis sans nos matières grises. Les paradigmes doivent changer ! Et, pour y parvenir, nous avons besoin que leadership au sommet de l’Etat, l’intègre. Sur ce dernier aspect, j’avoue que le PRAC lui-même, universitaire de belle facture, a complètement raté le coche. Garder à l’esprit qu’elle (élite) n’est pas monolithique serait déjà, une très bonne attitude. Je déclare comme postulat que le meilleur gage serait de réussir le parfait tandem entre l’élite politique et celle technique (c’est-à-dire non partisane). C’est illusoire de croire que l’une pourrait réussir sans l’autre, c’est un couplé indispensable. Aujourd’hui, nous sommes face à cette triste réalité et le Président GMD qui est focus sur ses résultats, l’a parfaitement compris en tant que bon militaire stratège mais aussi en bon père de famille qui sent l’imperieuse nécessité d’offrir un espace public avec moins de tour de vis sur les libertés collective et fondamentale dans une fin de Transition civilo-militaire (que nous souhaitons la dernière en République de Guinée) plus apaisée et inclusive.
Les challenges demeurent et c’est une hérésie de croire qu’on finit de résoudre les problèmes d’un peuple, car l’homme lui-même insatiable est fondamentalement soumis à certaines lois philosophiques que je considère d’immuables comme celle par exemple de : « la négation de la négation « . Bref! Une seule constante : le CHANGEMENT et le MOUVEMENT !
Puisse Dieu guider et éclairer nos pas ! Amen !
Souleymane Doumbouya