Ces derniers temps, les Guinéens subissent une privation de certains de leurs droits, notamment avec la restriction d’internet et le brouillage des ondes par les autorités du pays.
Malheureusement, les défenseurs des droits des consommateurs en place semblent peu actifs dans cette lutte, chacun défendant ses intérêts particuliers, laissant ainsi le peuple dans un désarroi total. De même, les patrons de presse acceptent de se soumettre au dictat imposé par les autorités en place. À titre d’exemple, la majorité d’entre eux ont largement boycotté la journée sans presse organisée par le syndicat de la presse, justifiant cela par la nécessité de privilégier le dialogue.
Cependant, ce dialogue semble n’avoir aucune perspective favorable. Certains patrons de presse ont même choisi de devenir des blogueurs, plutôt que de soutenir la lutte du syndicat de la presse, en lançant des piques aux autorités sur leurs comptes Facebook.
Le Président Doumbouya, qui avait suscité l’espoir des Guinéens le 5 septembre 2021 en promettant de lutter contre les pratiques du passé, semble répéter les mêmes erreurs. Pire encore, c’est sous son mandat que certains médias ont été coupés des bouquets Canal et Stars Time sur ordre de la Haute Autorité de la Communication, une décision justifiée par des préoccupations liées à la sécurité nationale.
Il est grand temps que le président Mamadi Doumbouya prenne des décisions fermes pour mettre fin à cette restriction des réseaux sociaux et au brouillage des ondes, afin d’éviter la colère d’un peuple qui traverse une période très difficile de son histoire.
Kaba kouyaté, journaliste