Il suffit d’un acte isolé, d’un comportement déviant ou d’un incident malheureux impliquant un policier ou un gendarme pour que certains médias et détracteurs s’empressent de jeter l’opprobre sur l’ensemble de la corporation. Généralisation abusive, condamnation sans nuance, critiques souvent plus spectaculaires que constructives.
Et pourtant, quand ces mêmes forces de l’ordre accomplissent leur mission avec professionnalisme, sang-froid et efficacité parfois dans des conditions extrêmement difficiles, personne ne prend le temps de souligner leur mérite. Le silence médiatique est alors assourdissant, comme si le devoir bien accompli ne méritait ni reconnaissance, ni gratitude.
C’est pour exhorter l’opinion publique à saluer des actions de terrain que mènent nos hommes en tenue dans cette lutte croisière contre la drogue KUSH dans notre capitale et à l’intérieur du pays, pour sauver cette jeunesse que nous méritons d’applaudir et de féliciter au même rythme que nous dénonçons des cas de bavues d’éléments isolés. Je profite de cette tribune pour féliciter non seulement ces hommes de l’ombre qui bravent toutes les intempéries en cette saison pluvieuse pour dénicher des nids et circuits de trafiquants et consommateurs de Kush dans notre cité. Féliciter dans cette même dynamique le Président de la République, le Ministre Bachir Diallo, le Haut Commandant Général Balla Samoura, le Secrétaire général des Services Spéciaux, le DGPN et tous les corps impliqués dans cette lutte contre ce fléau du KUSH. Le think tank que je dirige consacrera une semaine d’emblée à travers des articles, des tribunes et autres débats médiatiques dans la presse en ligne pour donner une visibilité, l’écho et surtout saluer le dynamisme des hommes de terrain (policiers et gendarmes) dans cette lutte.
Cette perception déséquilibrée fragilise une institution essentielle à la stabilité et à la sécurité de notre pays. Oui, il peut y avoir des défaillances individuelles, et elles doivent être sanctionnées avec rigueur. Mais elles ne sauraient effacer l’engagement quotidien de milliers de femmes et d’hommes qui, avec loyauté et courage, assurent la protection des citoyens.
Il est temps de reconnaître que la critique constructive ne doit jamais devenir une stigmatisation systématique. Et qu’en matière de sécurité publique, la reconnaissance des efforts est tout aussi nécessaire que la vigilance sur les manquements.
Paul KAMANO
Coordinateur du Think tank COPE GUINÉE