Le déguerpissement jugé sans cœur de la population de Kaporo-rails, fait toujours parler de lui. Contacté par la rédaction de Guinee114.com, Alhousseny Makanéra Kaké donne sa lecture de cette situation.
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D’abord, il faut être clair que le bien de l’Etat est inaliénable et imprescriptible. Quand vous vous installez sur le domaine de l’Etat, quelle que soit la durée, quand l’Etat en a besoin, il est de son plein droit de vous faire partir.
Aujourd’hui, ce qu’on peut condamner, reprocher, c’est la manière de faire déguerpir les gens mais le fait de le déguerpir est obligatoire.
Il faut rappeler aux Guinéens,en 1998, le Professeur Alpha Condé dans l’opposition, a condamné le déguepissement et Cellou Dalein qui était à l’époque au pouvoir avec Lansana Conté a l’époque, a non seulement soutenu et a même dit qu’il ne faut pas parler de droit de l’homme là-bas. Mais qu’est ce que cela veut dire? C’est tout simplement que l’Etat est une continuité.
Si Alpha Condé ne le fait pas aujourd’hui, si demain Cellou Dalein est au pouvoir, il va casser. D’ailleurs il avait cassé en 1998 parce que la responsabilité gouvernementale est collégiale
Soit il est d’accord, il participe à l’action gouvernementale, il assume les actes que le gouvernement pose, soit li n’est pas d’accord on le démet de ses fonctions.
Je voudrais quand même rappeler aux Guinéens parce que c’est ce que les gens ne comprennent pas. Le fait que l’opposition dénonce, n’est pas mauvais en soit, parce que le rôle de l’opposition c’est de demander au pouvoir de faire l’impossible pour qu’il puisse faire le possible. Mais une fois qu’on est au pouvoir, on est obligé de faire ce qu’on peut faire.
C’est pourquoi j’ai posé cette analyse, j’ai demandé aux Guinéens de réfléchir parce qu’aujourd’hui ceux qui sont á Kaporo-rails peuvent être manipulés par l’opposition pour dire que c’est l’opposition qui les aime plus que le pouvoir ou bien le pouvoir ne les aime pas, non! C’est faux. Ceux qui ont été déguerpis la première fois, c’est plus grave en 1998 que maintenant.
Mais El hadj Cellou qui a contribué et a demandé de contribuer pour cette année n’avait pas condamné en 1998. Il y a eu même morts d’hommes, des leaders politiques emprisonnés, mais il a soutenu.
C’est encore l’occasion pour amener les Guinéens à comprendre que le jeu politique est un jeu d’intérêt. La population doit voir dans les projets de société de chaque leader, si leurs préoccupations sont lá-bas, ce n’est pas parce que quelqu’un est de ton ethnie ou de ta communauté.
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