Installé dans ses fonctions, il y a de cela quelques jours, le nouveau chef de quartier de Kakoulma dans la commune urbaine de Manéah a dévoilé ses ambitions pour le développement dudit quartier. Il l’a avoué au cours d’un entretien accordé à notre rédaction.
Guineechrono.com : Bonjour monsieur, veuillez-vous présenter à nos lecteurs ?
Bamba KABA : Je suis Bamba Kaba, citoyen et habitant du quartier de Kakoulma dans la Commune urbaine de Maneah, diplômé en sociologie au département développement communautaire.
Vous êtes le tout nouveau chef de quartier de Kakoulma désormais dans Manéah, quel est votre sentiment ?
J’ai un sentiment de satisfaction, un sentiment de joie. Suite au nouveau découpage, les six secteurs de Kindiadi se relèvent de Manéah aujourd’hui et ils ont été érigés en quartiers grâce à monsieur le Maire de Manéah, le gouverneur de la ville de Conakry, le ministre de l’administration de territoriale et le Président de la République, le général d’armée Mamady Doumbouyah, qui a mis confiance à ma modeste personne, en me confiant les destinées de ce tout nouveau quartier Kakoulma, comme le Président de conseil de quartier.
Quelques jours après votre installation, est-ce qu’on peut connaître la composition de votre bureau ?
Le document qui nous est parvenu par la Mairie de Manéah, par rapport à la composition du bureau exécutif, est au nombre de onze conseils. Je suis le Président de conseil de quartier, il y a un secrétaire à l’administration Mohamed Soumaoro, un secrétaire chargé à l’organisation Thierno Alimou Baldé, Ibrahima Diawara, Pote Kouyaté, Condé, Aboubacar Soumah, Facely Mara, Alain Loua, Thierno Mamadou Barry et Ramatoulaye Kaba tous membres.
Vous êtes un jeune cadre à la tête de ce tout nouveau quartier, quelles sont vos ambitions ?
Mes ambitions seraient l’esprit du Président de la transition, qui a pour but la refondation de l’Etat et la responsabilité des jeunes. Et moi en tant que jeune Président du conseil de quartier du tout nouveau quartier, mon objectif aujourd’hui est comment faire en sorte que notre quartier soit la vitrine des quartiers de Conakry et que notre Commune soit la meilleure parmi les 13 communes urbaines de Conakry. Parce que, nous sommes érigés dans un quartier dont on n’a pas d’infrastructures publiques, nous sommes en manque criard.
Pour preuve, on n’a ni école publique, ni centre de santé, ni maison des jeunes, ni terrain de football. Et voici, les difficultés auxquelles nous faisons face. Nous sommes venus pour relever ces défis et c’était notre objectif principal d’être à la tête de ce tout nouveau quartier pour qu’on mette de la population à l’aise et du renforcer la cohésion sociale d’entente, l’amour entre les habitants de Kakoulma, faire en sorte que les femmes, les jeunes, les sages soient unis pour toujours. Parce que sans la paix, la quiétude sociale il n’aura pas de développement, car c’est l’union qui fait la force.
Notre cher Président, le général Mamady Doumbouyah a tout dit que la justice sera la boussole, nous on va travailler dans ce sens, pour que demain on puisse donner un autre sens de diriger plus haut que le quartier. Donc, mon équipe et moi, nous sommes déterminés à faire en sorte que notre quartier soit développé à l’image des autres. Grâce à la bénédiction des sages, les femmes et les jeunes, le tout puissant Allah va nous guider pour atteindre nos objectifs.
Vous êtes un citoyen bien avant d’être le Président dudit quartier, quel regard critique portez-vous sur les conflits domaniaux sans cesse dans votre localité ?
Depuis mon arrivée dans ce quartier en 2009 et vu les choses qui sont passées devant moi, ou vu le comportement des uns et des autres vis-à-vis des conflits domaniaux récurrents, j’ai joué un rôle nécessaire de faire en sorte que ces difficultés-là prennent fin. Et, Dieu merci, notre quartier faisait partie de la préfecture de Dubréka qui était un grand souci pour nous, qui nous fatigue, aujourd’hui, nous sommes à Manéah, cela va nous permettre à travers les autorités de la Commune pour qu’on puisse réaliser le document de l’habitat de notre zone de Dubréka vers Manéah. En faisant cela, nous allons comprendre qui est le propriétaire principal d’une parcelle.
Parce qu’aujourd’hui, la grosse difficulté, vous ne trouverez qu’une parcelle qui appartient à deux ou trois personnes. Donc, s’il n’y pas une organisation solide, sans la contribution des autorités, on ne pourra pas s’en sortir. Et grâce aux uns et aux autres pour que ces conflits domaniaux soient finis ici. Ces conflits domaniaux touchent aussi les domaines de l’État détourné qui sont octroyés à des individus et comment les récupérer.
Et, les différentes revendications qu’on a soulignées par rapport aux infrastructures publiques dans notre quartier, les équipements sont en place sur le papier, mais pratiquement tout est occupé, voilà le problème des conflits domaniaux comme difficultés chez nous à combattre.
Nous sommes au terme de notre entretien, est-ce que vous avez un message à l’endroit de vos populations en guise de conseil ?
Je lance un appel solennel, un appel de fraternité aux jeunes, aux femmes, aux sages et à toute la population de Kakoulma de se donner la main, afin de nous donner la force pour atteindre nos objectifs. Car, sans vous, nos objectifs ne seront pas atteints, sans votre collaboration franche et honnête nous resterons dans les difficultés.
Je tends ma main à tout le monde, a ceux qui m’ont supporté et ceux qui ne m’ont pas supporté dans mon combat. Aujourd’hui, vous êtes dans la même boîte que moi, je n’ai pas d’amis, je n’ai pas d’ennemie, je n’ai que des frères, des sœurs, et des parents, toute la population. Venons ensemble pour bâtir un quartier digne de nom, un quartier moderne et un quartier qui sera la référence des autres quartiers de Conakry.
Je vous remercie.
Mohamed Lamine Dramé
