En prélude à la 4ᵉ édition du Forum de l’Entrepreneuriat et du Leadership Féminin (FODELF), prévue les 20 et 21 juin 2025 à Conakry, la coordination de l’événement a organisé ce samedi une rencontre thématique baptisée « Talks du FODELF ». Cette session d’échanges, tenue dans un cadre intimiste, a rassemblé des femmes entrepreneures ainsi que des représentants des secteurs bancaire et assurantiel.
Prenant la parole, Maciré Touré, initiatrice et coordinatrice du FODELF Guinée, a expliqué l’objectif de ces rencontres :
« L’activité d’aujourd’hui s’inscrit dans la préparation de la 4ᵉ édition du FODELF. Depuis 2019, nous organisons ce forum chaque année. Toutefois, deux journées ne suffisent pas pour aborder en profondeur les enjeux de l’entrepreneuriat féminin. C’est pourquoi nous avons lancé les Talks du FODELF, des sessions thématiques en petit comité, pour favoriser des échanges ciblés et interactifs. »
Le thème du jour « Épargne, crédit, assurance, formation : les quatre piliers d’une entrepreneure résiliente » a permis de mettre en lumière les leviers indispensables à l’autonomisation financière des femmes.
« Nous avons voulu un format restreint pour encourager les discussions de fond, loin du cadre plus large du forum principal. Les participantes ont été éclairées sur les mécanismes d’accompagnement, les conditions d’accès au crédit, l’importance des assurances et le rôle clé de la formation dans leur parcours entrepreneurial », a poursuivi Maciré Touré.
Elle a également souligné la valeur ajoutée du mentorat dans ce type de cadre :
« Une participante a proposé d’ouvrir les portes de son entreprise pour une immersion, prouvant ainsi que l’action parle plus que les mots. C’est le genre d’initiatives que nous souhaitons voir émerger. Ces échanges nous enrichissent autant qu’ils inspirent les participantes. »
Parmi les intervenants, Lamarana Diallo, responsable portefeuille et commandes commerciales à Ecobank, a insisté sur l’importance de la confiance et de l’accompagnement :
« Il faut encourager les femmes à se lancer. Cela passe par des programmes de formation, de mentorat et de suivi, qui les rendent éligibles à des financements et assurent la viabilité de leurs projets. »
Maïmouna Diallo, gérante de l’entreprise Bayanga, a de son côté insisté sur la nécessité de repenser la gestion financière dans l’entrepreneuriat féminin :
« L’épargne ne doit pas être perçue uniquement comme une réserve de liquidités, mais comme un véritable levier d’investissement. La structuration de l’activité est essentielle. »
Enfin, Mohamed Lamine Barry, responsable banque assurance chez Sunu Assurance Guinée, a alerté sur les risques souvent négligés par les entrepreneures :
« L’environnement entrepreneurial est imprévisible. L’assurance joue un rôle crucial de bouclier. Elle permet d’anticiper les imprévus pour lesquels on n’est généralement pas préparé. »
Maciré Touré a clos la session en annonçant officiellement la tenue du FODELF 2025, prévue pour les 20 et 21 juin à Conakry, et a livré un message fort :
« Le déclic pour entreprendre peut venir à tout moment. Mais ce que je souhaite surtout, c’est que les femmes se battent pour leur autonomie financière. Elles sont des entrepreneures dans l’âme. »
A. Pastoria Camara
