Le président tunisien Kais Saied a décidé dimanche soir de geler les travaux du Parlement pour 30 jours et de s’octroyer le pouvoir exécutif, à l’issue d’une journée de manifestations visant notamment le principal parti au pouvoir, Ennahdha, lequel dénonce un « coup d’Etat ».
Ce coup de théâtre semble ébranler la jeune démocratie tunisienne, qui fonctionne depuis l’adoption en 2014 d’une Constitution de compromis selon un système parlementaire mixte, dans lequel le président n’a comme prérogatives que la diplomatie et la sécurité.
Des Tunisiens, exaspérés par les luttes de pouvoir et la gestion contestée de la crise sociale et sanitaire par le gouvernement, sont sortis dans la rue en dépit du couvre-feu, tirant des feux d’artifice et klaxonnant avec enthousiasme à Tunis et dans plusieurs autres villes.
Avec voafrique