La libération des corps des manifestants tués les 14, 15 et 16 octobre 2019 a été refusé par le ministère de la santé suite à un communiqué lu sur les ondes des medias d’Etat, hier soir. Face à cette situation, le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) se dit déçu par le comportement du gouvernement guinéen. Il l’a fait savoir ce mercredi, 30 octobre 2019 à la morgue de l’hôpital Ignace Deen.
Dans son intervention, Sidya Touré, président de l’UFR n’a pas passé au dos de la cuillère pour parler la mauvaise foi du gouvernement. « Je n’ai réellement pas de mots pour exprimer ma déception et surtout ce que nous observons ce matin. On ne peut pas déshumaniser la politique guinéenne à ce point-là. Un enterrement chez nous, dans notre culture, c’est quelque chose de sacré, c’est notre dernière demeure à tous. Ces jeunes gens et enfants ont été tués dans des conditions abominables », a-t-il déclaré.
Poursuivant, le président de l’UFR a dit ceci : « Nous sommes arrivés à un tel degré dans ce pays que vous constatez tous comment est-ce que ces parents qui sont là, depuis 14 jours quelque fois depuis que leurs enfants sont morts, n’arrivent pas à récupérer les corps pour les enterrer. Il n’y a pas de possibilité d’accepter un tel comportement », fustige-t-il.
Pour clore, il lance un message au gouvernement guinéen. « Ce qui se passe aujourd’hui n’est pas une manifestation du FNDC, c’est un enterrement, il faut avoir un peu de respect à l’être humain. Mais, on a l’impression que ce pays ne respecte rien. En tout cas, quand il s’agit de ce gouvernement, tout est possible », dit-il.
Camara
