Dans ce regard dressé vers l’avenir, je vois l’opposition de mon pays se faire prendre dans son propre piège. Et pour cause ?
Longtemps, elle s’est battue pour avoir l’organisation des législatives en 2013. De cette date à maintenant, 5 « succulentes » années se sont écoulées. Ce qui met un terme à la mandature des députés entretenus par l’argent du contribuable guinéen.
Mais dans les instances des partis politiques qui composent le Parlement, notamment de l’opposition, l’organisation des futures élections législatives n’est pas à l’ordre du jour. Le débat est plutôt axé sur la présidentielle de 2020.
Or, deux ans nous séparent encore de la fin du second et dernier mandat constitutionnel du président en exercice, Alpha Condé.
Ceci dit, l’énergie devrait être consacrée à l’exigence en vue de la tenue de ces consultations. Mais sur cette question quoiqu’essentielle, personne ne pipe mot.
Et à l’allure où vont les choses, rien ne rassure quant à l’organisation de ces élections cette année. Ce qui conduira l’Assemblée nationale à sortir de son mandat pour grignoter sur le temps qui devrait revenir à de nouveaux élus. Hélas!
Cela m’amène à écrire que les députés seront responsables de ce qui pourrait advenir d’un éventuel rallongement du mandat présidentiel sans en appeler au référendum. Parce qu’on ne peut pas nettoyer le péril fécal avec de l’urine et s’attendre à l’hygiène.
Chers députés, balayez devant votre maison d’abord!
Mady Bangoura, journaliste www.guineenews.org