Hassane Kaba : « de 2008 à 2018, le loyer de la maison de presse de Guinée est passé de 5 millions à 20 millions de francs guinéens »

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Invité  dans une émission de la radio Sambari fm, au milieu du week-end dernier sur la problématique du fonctionnement de la maison de la presse de Guinée. Hassane Kaba déballe tout. « De 2008 à 2018, le loyer à la maison de la presse est passé de 5 millions à 20 millions de francs guinéens  par mois . C’est une triste réalité à laquelle nous faisons », a signifié le Directeur général  de la maison de la presse, Hassane Kaba.

Pour M. Kaba,  le problème se situerait le fait que jusque-là, les journalistes guinéens n’ont pas encore un siège abritant la maison de la presse à l’image de certains pays de la sous-région. « Partout où les maisons de la presse existent, que ça soit  au Mali, au Sénégal, au Niger, ou en Côte D’ivoire, c’est l’Etat qui donne carrément un siège pour abriter la maison de la presse », indique-t-il.

Interrogé sur la gestion de ladite maison, il les a noté que ce n’est pas du tout une mauvaise gestion. « Dans un premier temps, c’est l’Ambassade de France qui avait pris toutes les charges, à hauteur de 100 000 euro. Après les deux années, ça été le tour de l’Union européenne  et après cette dernière, il y a eu le Centre Européen d’Appui aux Processus Electoraux (ECES) qui a pris la relève », a-t-il révélé.

Décrivant la maison de la presse guinéenne, le Dg a signifié  qu’il y a deux cybers de vingt postes chacun; mais également d’une salle de montage radio de 10 postes, d’un studio, d’une salle d’enregistrement. « Il y a beaucoup de commodités qui existent et qui
sont  à la disposition des journalistes à titre gratuit. Dans d’autres pays, ce n’est pas comme ça
», précise-t-il.

Selon lui, dans le mois, la dépense est estimée à peu près à 45 millions de francs guinéens. « La location de la salle de conférence qui est seulement payable. Et ce sont des ONG qui interviennent souvent et qui payent 800 mille francs guinéens  pour deux heures » , dit-il.

Sur la même lancée, il a signalé qu’en période électorale,  la crise ne pèse pas tellement. « Les politiques et les ONG internationales font beaucoup d’interventions. En ce moment-là, c’est plus aisé de pouvoir gérer la situation. Mais en période creuse, ce n’est pas possible de le faire.
Et malgré les performances des résultats obtenus pendant cette période, vous n’engrangez pas plus de 15 millions à la fin du mois. Alors que vous avez en face de vous près de 45 millions de francs guinéens de dépenses », a-t-il laissé entendre.

 Billetdujour.com

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