Un membre de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été tué vendredi lors de l’attaque d’un hôpital à Butembo, actuel épicentre de l’épidémie d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo, a indiqué le directeur général de l’OMS.
De source congolaise, la victime est un médecin camerounais qui participait à la réunion d’une équipe anti-Ebola prise pour cible par un groupe rebelle.
« Aujourd’hui, nous avons perdu l’un des nôtres : Dr Richard Valery Mouzoko Mouzoko Kiboung, épidémiologiste déployé dans la riposte #Ebola en RDC, lors d’une attaque dans un hôpital de Butembo. Nous pleurons avec sa famille pendant cette période difficile » a twitté Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Le maire de Butembo, Sylvain Kanyamanda attribue l’attaque à la milice armée des Maï Maï qui ont ouvert le feu sur l’hôpital. « Un médecin épidémiologiste est tombé puis a été amené aux urgences. Ses collègues ont été blessés. Le médecin camerounais a succombé après » précise M. Kanyamanda.
Le nombre de décès et de cas avérés a nettement augmenté ces dernières semaines à Butembo et à Katwa, après de précédentes attaques contre les deux centres de traitement d’Ebola (CTE) de ces localités voisines.
Déclarée le 1er août, l’actuelle épidémie d’Ebola a provoqué 843 décès dans la région de Beni-Butembo, dans le Nord-Kivu, (777 confirmés et 66 probables), selon les derniers chiffres officiels du ministère de la Santé en date de mercredi.
Il s’agit de la deuxième épidémie la plus grave dans l’histoire du virus à fièvre hémorragique, après celle qui a tué plus de 11.000 personnes en Afrique de l’Ouest en 2014.
« Nous sommes à la poursuite des assaillants », a ajouté le colonel Paul, commandant par intérim de la police à Butembo.
Bbcafrique.com