La situation dans le nord du Mozambique est pire qu’on ne le pense, selon un porte-parole de l’ONU, quelques jours après que le cyclone Kenneth a frappé le pays.
Kenneth, un système cyclonique évoluant avec des vents de 220km/h a littéralement rasé des villages entiers.
Environ 700.000 personnes seraient aujourd’hui menacées dans la région nord du Mozambique en raison des pluies torrentielles qui continuent de s’abattre.
2 m de pluie et des inondations ont été enregistrés à Pemba, la capitale régionale de l’état de Cabo Delgado.
Saviano Abreu, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a déclaré que la situation dans les villes de Macomia et Quissanga était critique, ajoutant qu’il y avait également des inquiétudes pour l’île d’Ibo.
Des vagues atteignant jusqu’à 4 m de haut sont attendues et les agences d’aide craignent une aggravation des pluies.
« Nous sommes très inquiets car, selon les prévisions, de fortes pluies sont attendues pour les quatre prochains jours », a déclaré Deborah Nguyen, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), à l’agence de presse AFP.
« Nous nous attendons à ce que les précipitations soient deux fois plus importantes que celles qui ont accompagné le cyclone Idai », a-t-elle ajouté.
Le cyclone Idai a tué plus de 900 personnes dans trois pays en mars dernier.
Pemba abriterait environ 400.000 personnes, et les pluies diluviennes en ont mis beaucoup en danger.
Les glissements de terrain sont une préoccupation croissante dans le quartier de Mahate, ont déclaré les représentants régionaux d’OCHA, tandis que dans le quartier de Natite, les maisons ont commencé à s’effondrer.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) aurait commencé à distribuer des rations aux déplacés, mais les routes détruites ont forcé les opérations à prendre fin dans les zones les plus isolées.
De sources officielles, au moins cinq personnes sont mortes des suites du cyclone, et près de 35.000 maisons ont été gravement endommagées ou détruites.
Les équipes de secours brésiliennes ont porté assistance à environ 350 personnes dans les zones inondées de la ville dimanche.
Dimanche, un porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est dit « profondément attristé » par l’impact du cyclone Kenne
Les agences des Nations Unies aident les autorités locales, et M. Guterres a lancé un appel à la communauté internationale pour « des ressources supplémentaires » afin de « financer la réponse humanitaire, à court, moyen et long termes « .
La province de Cabo Delgado n’est pas aussi densément peuplée que la zone touchée par le cyclone Idai, et il semble qu’il y ait plus de terrain élevé.
En plus de cela, des avertissements des autorités avant la tempête, pourrait considérablement endiguer les pertes par rapport au cyclone Idai.
Mais selon certaines informations, des milliers de maisons ont été détruites par les vents et la région a été frappée par la violence islamiste militante ces derniers mois, ce qui pourrait compliquer les opérations humanitaires.
Des milliers de personnes avaient déjà fui leur foyer pour se mettre à l’abri de la violence armée dans les camps de déplacés.
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