A l’instar des autres pays du monde, la Guinée a célébré ce mardi, 1er mai 2018, le 132ème anniversaire de la fête internationale du travail. Le thème de cette année est «le dialogue social au service du travail décent ». L’occasion pour Amadou Diallo, le secrétaire général de la CNTG, de parler des acquis mais aussi des défis du mouvement syndical guinéen, particulièrement de l’inter-centrale CNTG/USTG, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
Il y avait du monde et de l’ambiance ce mardi, 1er mai 2018 au Palais du peuple de Conakry. Les travailleurs guinéens et les dirigeants de plusieurs organisations syndicales ainsi que les autorités du pays, se sont fortement mobilisés pour célébrer la journée internationale du travail. A cette occasion, Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG, est revenu sur les acquis de l’inter-centrale CNTG/USTG au cours des dernières années.
« Dans le cadre de notre combat pour l’épanouissement des travailleurs, l’inter-centrale a obtenu des acquis importants au nombre desquels on peut citer : la révision de la grille salariale qui a abouti au changement de la valeur du point d’indice, valeur monétaire qui est passé de 698 à 977 pour tous les fonctionnaires en général, et de 651 à 1030 pour l’éducation et la santé en particulier ; l’augmentation des salaires de 80% pour tous les fonctionnaires de 2016 à 2018 ; l’obtention de deux mois de salaire comme indemnité pour tous les fonctionnaires qui doivent faire valoir le droit à la retraite ; la reprise des activités de l’usine foret forte à N’Zérékoré après une tentative de fermeture ; la prise en charge effective en novembre 2007, de 5567 jeunes engagés à la fonction publique début 2012 », a-t-il entre autres cité.
Toutefois, Amadou Diallo indique que malgré ces acquis, d’importants défis se posent encore au mouvement syndical guinéen. Il s’agit selon lui, des « licenciements abusifs, le harcèlement de tout genre, la stigmatisation, l’opposition à toute immatriculation des travailleurs dans certaines entreprises privées. Outre ces violations qui gangrènent notre pays, il faut aussi rappeler l’insécurité grandissante qui perturbe la vie de nos populations et qui décourage les investisseurs tant nationaux qu’étrangers, les tracasseries des forces de l’ordre, les barrages non conventionnels, les braquages dans les villes comme en rase campagne, la non application correcte des décisions de justice », a dénoncé Amadou Diallo.
Et pour face à cette situation, le secrétaire général de la CNTG souligne que l’inter-centrale compte passer par le dialogue social, qui est, selon lui, la seule solution pouvant permettre aux travailleurs de mener à bien leurs activités, de manière décente. « L’inter-centrale CNTG/USTG a placé au cœur de notre fête la question du dialogue social comme acteur et vecteur d’un emploi décent. A cet égard, l’inter-centrale voudrait dorénavant que les structures mises en place pour réguler, voir anticiper les crises soient effectivement fonctionnelles à tous les niveaux. C’est le cas par exemple du Conseil national du dialogue social qui n’est toujours pas opérationnel depuis sa création en 2015 », a dit Amadou Diallo.
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