Du 20 au 22 juin, se tiendra pour la première fois en Guinée, le forum national des États généraux des droits de l’Homme à Conakry. Il s’agit de mettre en exergue les grandes tendances sur la vision du pays par rapport à la question de promotion et de protection des droits de l’homme dans les prochaines années. C’est ne initiative du ministère de l’unité nationale et de la citoyenneté en collaboration avec les partenaires techniques à savoir : le bureau du haut commissariat des droits de l’homme à Conakry, l’Union Européenne, le fond de consolidation de la paix, la LIGUIDHO, l’INDH, l’OGDH, la CONAG-DCF.
À l’entame de son intervention, Amirou Diawara, chef de cabinet dudit département s’est exprimé sur l’historique du processus qui a commencé depuis 2014. « Ce forum national a été un processus, initié depuis 2014 par le département. Ce processus, nous l’avons voulu dynamique puisque c’est la question des droits de l’homme. Nous l’avons commencé d’abord par l’administration des outils, formé des cadres qui devraient organiser les consultations. Nous avons organisé les consultations dans toutes les préfectures du pays. Nous avons réuni des focus groupes qui ont travaillé sur les différentes catégories de droits notamment les droits civils, politiques, les droits économiques, socio et les droits de la solidarité. Après, les consultations préfectorales, nous avons consolidé les résultats et nous avons organisé un atelier national qui a débouché sur un rapport diagnostique qui est aussi disponible que nous comptons distribuer à tous les participants », a-t-il rappelé.
Parlant des objectifs, il dira ceci : « il s’agit de dégager les grandes tendances sur la vision du pays par rapport à la question de promotion et de protection des droits de l’homme dans les prochaines années. Actuellement, il a une vision du chef de l’Etat à l’horizon 2040 de la Guinée, avec 5 séquences : 2015, 2020, 2025 jusqu’en 2040. La première séquence a commencé avec le PNDS. L’idée nationale de politique de promotion et de protection des droits de l’homme qui ne sont pas une politique sectorielle, mais une politique nationale, c’est de voir comment dans toutes les politiques publiques de la Guinée la question des droits de l’homme, c’est-à-dire l’approche des droits de l’homme va être prise en compte dans ses différentes politiques en tenant compte des (3) générations de droits ».
Et d’ajouter : « C’est l’approche participative que l’on veut, puisque les populations ont été consultées à la base, nous avons jugé utile qu’on les associe à cette démarche qui consiste aussi à participer à l’élaboration de cette lettre de politique. À l’issue de ce forum, nous aurons une idée de priorité des populations, parce que ce sont les représentants venus de l’intérieur du pays. Nous avons 66 représentants c’est-à-dire 2 délégués par préfecture, la quasi totalité des organisations de la société civile, des structures faitières des organisations des défenses des droits de l’homme, les partenaires et les départements ministériels clés qui interviennent dans le cadre de la promotion des droits de l’homme en Guinée», a-t-il ajouté.
Le résultat attendu est que : « nous aurons des priorités dans les prochaines années qui vont alimenter les axes stratégiques de la lettre politique nationale de promotion. L’ensemble des acteurs qui intervient sur la question des droits de l’homme, non seulement vont s’appropriés le rapport diagnostique, mais ils vont nous faire des propositions sur le document final de la lettre de politique. Il va nous permettre aussi de sensibiliser la population sur la question des droits de l’homme », a-t-il dit.
À rappeler que ce forum sera pour trois jours, le premier jour sera consacré au débat, nous aurons trois panels : le premier panel portera sur les enjeux et défis des droits de l’homme dans la chaine pénale, le deuxième panel sera les violences sociétales en matière des droits de l’homme et le trois panel sera la responsabilité et environnementale des entreprises.
Bolokada Sano