Les députés guinéens (bien que pas en totalité,) ont adopté hier jeudi 05 juillet 2018, une loi restructurant la CENI, l’organe de gestion des élections en Guinée.
Selon la configuration théorique de cette désormais nouvelle commission électorale nationale indépendante, elle sera à 83% plus politique que technique.
Présentant ladite loi organique devant ses collègues députés à l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire RPG Arc-en-ciel, a déclaré qu’ils n’ont pas eu ce qu’ils voulaient.
« J’avoue que nous n’avons pas eu ce qu’on voulait, mais nous avons eu ce qu’on pouvait », a-t-il laissé entendre.
En dressant un tableau récapitulatif des résultats depuis près de dix (10) ans de l’actuelle CENI, l’on déduirait que la Guinée devrait se doter d’un organe technique, en charge des élections.
Pourquoi cette option tant suggérée, n’a pu être réalisée ? Le patron de la majorité parlementaire accuse la suspicion politique régnant dans le pays.
Cette suspicion vient en grande partie des deux principales formations politiques de la Guinée.
« On voulait avoir une CENI totalement technique, mais la suspicion politique en Guinée pour le moment ne peut pas permettre une CENI totalement technique », a-t-il répondu.
A rappeler tout de même, que des acteurs politiques et sociaux qui qualifient cette loi à peine adoptée d’arrangement entre copains, promettent d’être vent debout contre celle-ci.
mosaiqueguinee.com