Depuis plusieurs années, la société indienne Ashapura traîne des casseroles judiciaires et fait face à de nombreuses accusations de corruption en Chine, en Inde et en Guinée. Malgré ces controverses, elle semble bénéficier d’une impunité inexplicable, notamment au sein du ministère des Mines et de la Géologie.
Récemment, Ashapura a été citée dans un scandale qui a conduit le Directeur général des impôts à la maison centrale de Coronthie pour des faits de corruption. Au même moment, une astreinte de 150 millions de GNF par jour pèse sur elle tant qu’elle ne rend pas le permis de Fako Resources, en violation des décisions de justice.
Ashapura : Une entreprise au cœur de plusieurs contentieux internationaux
Ashapura n’est pas étrangère aux litiges judiciaires. À travers le monde, cette société a accumulé des contentieux :
En Chine, elle a été impliquée dans des affaires de corruption et de non-respect des engagements contractuels.
En Inde, son pays d’origine, elle a fait face à des poursuites pour extraction minière illégale et fraude financière.
En Guinée, outre son implication dans l’affaire du permis de Fako Resources, elle a été mise en cause pour sa gestion opaque de la mine de Yomboyéli, située dans la préfecture de Forécariah.
Dans ce dernier cas, Ashapura devait d’importantes taxes à l’Agence Nationale d’Aménagement des Infrastructures Minières (ANAIM), ce qui a provoqué des tensions avec l’administration guinéenne. Malgré ces irrégularités, elle continue d’opérer sans être inquiétée, ce qui alimente les soupçons de complicités au sein du ministère des Mines et d’autres institutions clés.
Pourquoi ce favoritisme au sein du ministère des Mines ?
Tandis que d’autres entreprises minières peinent à obtenir la validation de leurs Mémorandums d’Entente (MoU), Ashapura semble jouir d’un traitement de faveur, lui permettant d’ignorer les décisions de justice et les obligations fiscales.
Cette situation pose une question fondamentale : qui protège Ashapura dans l’administration guinéenne ? Et pourquoi le ministère des Mines applique-t-il une politique de deux poids, deux mesures ?
Le président Doumbouya interpellé
Il est urgent et opportun que le Président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya, porte un regard critique sur la gestion du ministère des Mines et de la Géologie. D’autant plus que d’autres entités se comportent comme de véritables gestionnaires occultes des ressources minières du pays.
L’intérêt supérieur de la Guinée doit primer sur toute autre considération. Il revient donc au Chef de l’État de mener une enquête approfondie pour identifier les parrains d’Ashapura et mettre fin aux pratiques douteuses qui gangrènent le secteur minier guinéen.
Affaire à suivre…