Attention aux menaces des eaux de pluie sur des espaces publics et les habitations dans grand Conakry

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Par Balla Moussa Konaté, ingénieur en ponts et chaussées.

Les constats et les prévisions sont deux valeurs assez importantes dans la recherche des solutions à la problématique de gestion des pluies, en particulier en sa période très élevée dans grand Conakry.

Cet espace urbain ne fait que s’élargir au-delà de la ville de Dubréka et de Coyah. Cependant, dans la plupart des cas, à part les seuls lotissements, dans la plupart  des cas, il n’a pas été observé d’autres précautions techniques basiques et prévisionnelles notamment en matière de gestion des eaux pluviales dont le rythme très élevé est connu de tous. In fine, nos ouvrages techniques de riposte sont en partie défavorablement disproportionnés par rapport aux défis permanents à relever. Malheureusement aussi, une partie de nos populations alourdit cet état de fait par des constructions anarchiques et des occupations inappropriées sur certains espaces comme l’emprise de cours d’eau et sur plusieurs ouvrages d’assainissement en les empêchant de fonctionner normalement.

Au regard de tout ce qui précède, nos approches de solution doivent être à la fois efficientes et inscrites pour le long terme. Ces solutions sont à la fois techniques, institutionnelles et sur le plan de l’enracinement dans nos populations de la culture de bon cadre de vie pour tous en milieu urbain.

De façon non exhaustive, je préfère citer ici quelques approches techniques de renforcement de capacité d’actions:

☆  Mûrir et matérialiser clairement un plan directeur d’assainissement en eau pluviale pour chaque commune urbaine dans grand Conakry, avec donc des types d’ouvrage qui conviennent pour chaque cas;

☆ Identifier et responsabiliser pleinement les services de prise de décisions idoines pour l’exécution des tâches et leur préservation avec obligation de résultats probants;

☆  Éviter les conflits de compétence entre les différentes structures qui interviennent sur les voies publiques (routes, téléphonies, adduction d’eau,  commerces, ANASP, administration du territoire et surtout habitat et urbanisme, etc…). Vu leur interdépendance dans les actions, leur franche collaboration est indispensable pour l’atteinte des objectifs communs de satisfaction pour tous.

☆ Cependant, chacun en ce qui le concerne doit être capable d’offrir une bonne qualité de son service;

Pour le cas de l’évacuation des eaux de pluie (c’est à dire pas seulement sur la chaussée), les caniveaux le long de nos routes doivent être globalement conçus à la fois pour la récupération des eaux sur la plate-forme routière, tout comme se préoccuper aussi des mêmes eaux au niveau des habitations riveraines;

Il faudrait s’assurer également que toutes les eaux récupérées passent effectivement par des exutoires dédiés à leur restitution à la nature sans dommage quelconque.

☆ En particulier, les services de l’habitat et de l’urbanisme doivent être davantage vigilants face aux habitations hors-normes et les autres occupations illicites d’espace comme les zones naturelles d’écoulement des eaux dans Grand Conakry;

☆ La problématique de la gestion des déchets solides doit être efficacement traitée à la fois sur le plan technique et de la culture citoyenne au niveau de nos populations;

☆ Au nom de l’inévitable interdépendance entre les services concernés, des commissions permanentes intersectorielles doivent fonctionnellement existées pour rendre beaucoup plus visibles et lisibles les différents programmes à court, moyen et long termes des différents intervenants dans cet espace urbain.

En réussissant effectivement dans les mesures non exhaustives précitées, nos routes, nos habitations et notre santé seront en premier lieu moins affectées par les eaux ravageuses d’origine pluviale,  dans notre capitale et ses alentours.

Ensemble, relevons ce défi majeur qui nous interpelle.

(Par Balla Moussa Konaté, ingénieur en ponts et chaussées).

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