Belgique: le rapatriement du corps d’Étienne Tshisekedi en RDC retardé

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Le rapatriement de la dépouille d’Étienne Tshisekedi de Belgique en République démocratique du Congo (RDC) a été retardé mercredi 29 mai pour des raisons logistiques, a annoncé une source du ministre belge des Affaires étrangères.

La RDC attendait le retour de la dépouille d’Étienne Tshisekedi jeudi matin. Mais l’avion n’a finalement pas décollé ce mercredi soir. Il devait arriver ce jeudi matin à Kinshasa à 8h (heure locale), coup d’envoi de trois jours de cérémonies avant son inhumation prévue normalement le 1er juin.

Tous les proches et la famille de l’ex-Premier ministre et opposant congolais s’étaient réunis à l’aérodrome militaire de Melsbroek, près de Bruxelles. La Belgique avait prévu une « cérémonie militaire » mercredi à l’aéroport pour le départ de l’avion en présence du ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders.

L’opposant historique et père de l’actuel président congolais est mort à Bruxelles à l’âge de 84 ans en février 2017, mais son corps était resté en Belgique en raison des tensions politiques avec le régime du président de l’époque, Joseph Kabila.

C’est vers 19h hier soir, quelques heures à peine avant l’heure prévue pour le décollage du vol qui devait rapatrier le corps d’Étienne Tshisekedi à Kinshasa, qu’une source au ministère belge des Affaires étrangères annonce un « report » pour « raisons logistiques ».

La diplomatie belge dit alors « regretter » cette situation, mais rappelle « n’avoir pris aucune part à l’organisation » du rapatriement. Côté congolais, c’est le silence presque complet.

Et c’est seulement au milieu de la nuit, à 2h, heure de Kinshasa, que la présidence congolaise diffuse à son tour un communiqué signé du « comité de coordination » des obsèques, un comité composé de la famille biologique d’Étienne Tshisekedi, de sa famille politique et de la présidence. Un texte très court, qui parle d’un report « à la dernière minute », précise que cette « situation est totalement indépendante de la volonté des autorités belges et des organisateurs des obsèques », et invoque à son tour un problème « logistique » sans plus de précision sur les raisons de ce faux départ.

À qui la faute donc ? Et que s’est-il passé ? L’avion censé être affrété pour le rapatriement, un avion civil de location, n’est tout simplement « jamais arrivé » à Bruxelles, affirmait mercredi plusieurs sources, déplorant une « désorganisation totale ». Tandis qu’une source à la présidence congolaise avançait, elle, au conditionnel, que l’avion « affrété » aurait été « trop petit » pour contenir les quelque 200 personnes qui devaient accompagner le rapatriement de la dépouille mortelle.

Rfi.fr

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