Coup d’Etat au Soudan : le premier ministre et plusieurs cadres mis aux arrêts

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L’armée soudanaise a arrêté plusieurs dirigeants civils de la transition dont le Premier ministre Abdalla Hamdok.

  • De nombreux manifestants sont dans les rues de Khartoum alors que les syndicats appellent à de la désobéissance civile. L’armée a tiré «à balles réelles » sur des protestataires devant les quartiers généraux de l’armée.
  • Les militaires ont pris la télévision d’État et le général Abdel Fattah al-Burhanannonce prendre la parole sous peu.
  • La communauté internationale se dit inquiète suite aux annonces de «coup d’État ».

11h46 : L’Union africaine appelle à une « reprise immédiate » du dialogue entre civils et militaires. « Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, a appris avec une profonde consternation la grave évolution de la situation au Soudan », affirme un communiqué de l’organisation panafricaine, en appelant à « la reprise immédiate des consultations entre civils et militaires » qui se partagent le pouvoir depuis 2019.

11h30 : La vice-présidente du parti Oumma qui fait partie de la coalition du Conseil souverain, Maryam Sadeq al-Mahdi confirme à RFI les arrestations de plusieurs ministres et de plusieurs responsables politiques civils y compris de son parti.

11h20 : L’armée tire sur des manifestants refusant le coup de force à Khartoum, selon le ministère de l’Information. L’armée a tiré « à balles réelles » sur des protestataires devant les quartiers généraux de l’armée, dans le centre de Khartoum, dont l’accès est bloqué par des blocs de béton et des soldats depuis plusieurs jours, a ajouté le ministère sur Facebook.

11h17 : Le bureau du Premier ministre soudanais Adballa Hamdok, aux mains de l’armée lundi matin, a appelé dans un communiqué diffusé par le ministère de l’Information à « manifester » contre « un coup d’État ». « Nous appelons la population soudanaise à protester par tous les moyens pacifiques possibles », indique le bureau.

10h57 : L’Allemagne condamne la tentative de coup de force, qui doit « cesser immédiatement » pour permettre la poursuite d’une « transition politique pacifique vers la démocratie », selon un communiqué du ministre des Affaires étrangères.

10h21 : La télévision d’État au Soudan a annoncé que le général Abdel Fattah al-Burhan, à la tête de la transition soudanaise, allait prendre la parole sous peu. Depuis une heure, cette télévision était prise d’assaut par des soldats à Omdourman, ville jumelle de Khartoum uniquement séparée par un pont sur le Nil. « Des employés sont retenus », selon le ministère de l’Information, alors qu’un long concert de musique traditionnelle est diffusé à l’antenne.

10h01 : Les arrestations des dirigeants civils au Soudan sont « inacceptables », a estimé l’émissaire de l’ONU au Soudan Volker Perthes, se disant « très inquiet des informations sur un coup d’État ». Vingt minutes auparavant, le secrétaire général de l’organisation panarabe, Ahmed Aboul Gheit, a fait part dans un communiqué de sa « profonde préoccupation face aux développements » au Soudan et appelé « toutes les parties à respecter » l’accord de partage du pouvoir de transition établi en 2019.

9h45 : Les syndicats des médecins et des banques ont appelé ce lundi les Soudanais à la « désobéissance ». Deux heures plus tôt, l’Association des professionnels, l’un des fers de lance de la révolte qui a mis fin en 2019 à la dictature du président Omar el-Béchir, avait déjà appelé à la désobéissance civile à Khartoum alors que la capitale était plongée dans le chaos.

9h01 : Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a fait part sur Twitter de la grande préoccupation de l’Union européenne concernant l’évolution de la situation au Soudan.

Avec RFI

 

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